Dans de brèves déclarations à la télévision, José Manuel Albares a indiqué que le Vénézuélien, actuellement à bord d'un avion militaire espagnol, avait «demandé à bénéficier du droit d'asile».
Le ministre a indiqué s'être entretenu avec Edmundo Gonzalez. «Il m'a transmis ses remerciements au gouvernement (espagnol) et à l'Espagne». Il a ajouté que l'opposant vénézuélien se portait «bien».
«La position du gouvernement espagnol n'a absolument pas changé par rapport à ce qu'elle était avant le départ d'Edmundo González» du Venezuela, a-t-il assuré, démentant ainsi qu'il y ait pu y avoir le moindre accord entre Madrid et le régime de l'actuel dirigeant.
Sans que ces conditions ne soient remplies, Madrid «ne reconnaîtra aucune prétendue victoire».
Edmundo González vivait depuis plus d'un mois dans la clandestinité. Il était visé depuis le 3 septembre par un mandat d'arrêt pour ne pas s'être présenté à trois convocations du parquet dans le cadre d'une enquête pour «désobéissance aux lois», «conspiration, «usurpation de fonctions» et «sabotage».
Le premier ministre espagnol Pedro Sánchez avait quant à lui assuré samedi que son pays «(n'allait) pas abandonner» l'opposant sud-américain, qualifié de «héros».
Le Venezuela est plongé dans une crise politique depuis le scrutin présidentiel du 28 juillet, qui a vu officiellement Nicolas Maduro reconduit pour un troisième mandat de six ans, une victoire contestée par l'opposition. (ats/vz)