Le président malgache dénonce une «tentative de prise illégale du pouvoir»
«La présidence de la République souhaite informer la nation et la communauté internationale qu'une tentative de prise du pouvoir illégale et par la force, contraire à la Constitution et aux principes démocratiques, est actuellement en cours sur le territoire national», a déclaré le dirigeant dans un communiqué.
Des soldats malgaches ont rejoint samedi les milliers de manifestants dans les rues de la capitale. Ils ont appelé les forces de sécurité à «refuser les ordres de tirer» sur la population et ont condamné la récente répression policière.
Appel à la désobéissance
Avant de quitter leur base militaire du district de Soanierana, à la périphérie de la ville, les soldats du CAPSAT (Corps d'armée des personnels et des services administratifs et techniques), avaient appelé à la désobéissance. En 2009, cette base avait déjà mené une mutinerie lors du soulèvement populaire qui avait porté au pouvoir l'actuel chef d'Etat.
La manifestation de samedi a été l'une des plus importantes depuis le début de la contestation le 25 septembre, lancée par le mouvement Gen Z pour protester contre les coupures d'eau et d'électricité. Elle s'est muée en une remise en cause des responsables politiques au pouvoir, à commencer par Andry Raojelina.
Gouvernement «prêt à collaborer»
Samedi soir, le nouveau premier ministre, Ruphin Zafisambo, a assuré que le gouvernement, «qui se maintient fermement», était «prêt à collaborer et à écouter toutes les forces: les jeunes, les syndicats et l'armée».
De son côté, le président a assuré «qu'il rest(ait) dans le pays» et «continu(ait) de gérer les affaires nationales».
Au moins 22 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations et plus d'une centaine blessées, d'après un bilan des Nations unies. Andry Rajoelina a démenti des «nombres erronés» mercredi, estimant les «pertes de vies» à douze, tous «des pilleurs, des casseurs», selon lui. (ats/afp)
