Isolé dans une pièce pour une visioconférence, Vladimir Poutine n'a pas mâché ses mots jeudi, devant les chefs des renseignements des pays de la Communauté des États indépendants (CEI). Pour rappel, cet organisme, hérité de la chute de l'URSS, réunit exclusivement d'anciennes républiques soviétiques. L'occasion rêvée de taper un bon coup sur l'Occident.
«Dans les conditions actuelles, des conflits se dégradent, de nouvelles menaces apparaissent. Nous devons former un ordre du monde plus juste», a déclaré le président russe.
«Il suffit de regarder ce qui se passe en ce moment entre la Russie et l'Ukraine, ce qui se passe aux frontières de certains pays de la CEI», a poursuivi Poutine. Avant de conclure que ces conflits sont «bien sûr» le résultat de l'«effondrement de l'Union soviétique».
«Une hégémonie unipolaire s'écroule inexorablement, c'est une réalité objective que l'Occident refuse catégoriquement d'accepter. Et nous voyons tout ce qui en découle», a encore affirmé Poutine à son auditoire.
Bref, selon le maître du Kremlin, tout est de la faute de l'Occident, qui s'accroche «au passé» et essaie «de mener une politique de diktat dans tous les domaines - des relations internationales à l'économie, en passant par la culture et le sport». Avant de conclure:
Vladimir Poutine devrait à nouveau s'exprimer vendredi, à l'occasion de l'annonce de l'annexion de quatre territoires ukrainien occupés.
Le Kremlin accueillera vendredi à 14h00 (suisses) une cérémonie lors de laquelle l'annexion des régions ukrainiennes de Donetsk et Lougansk (est) et Kherson et Zaporijjia (sud) sera formalisée. Selon son porte-parole Dmitri Peskov, le discours prononcé pour l'occasion par Poutine sera «volumineux».(mbr/ats)