C'est allé vite. Vingt-quatre heures après avoir confirmé son licenciement par le Kremlin, Natalia Poklonskaya annonce avoir retrouvé du boulot. Lundi, le Kremlin avait signé ce qu'il appelle un «décret», éjectant l'ex-procureure générale de Crimée de son dernier poste: adjointe du chef de Rossotrudnichestvo, l'une des armes de soft power à disposition de Poutine.
C'est sur son compte Telegram que l'ancienne députée du parti Russie unie a dévoilé la teneur de sa nouvelle mission.
Un nouveau boulot qui va soumettre celle qui a souvent enquiquiné la Russie avec ses déclarations modérées sur la guerre en Ukraine, ou sur la gestion «catastrophique» de la pandémie de Covid-19, à un régime strict: le silence. Elle a d'ailleurs précisé qu'elle comptait fermer ses comptes sur les réseaux sociaux. «Je vais beaucoup moins communiquer et me mettre à accomplir les tâches fixées par le procureur général de Russie.»
Dans un portrait publié lundi, nous revenions sur la vie et la carrière hors-norme de cette «femme de loi» devenue égérie de manga, sur internet et principalement en Asie. (fv)