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La transition énergétique dopée par la guerre en Ukraine

Poutine a accéléré (malgré lui) la transition énergétique

La transition énergétique dopée par la guerre en Ukraine
Avec son chantage sur le gaz, Poutine pourrait avoir favorisé l'investissement dans les énergies renouvelables bien malgré lui.shutterstock
La guerre en Ukraine aura au moins eu un effet positif: paradoxalement, elle pourrait permettre aux émissions mondiales de CO2 d'atteindre un «point haut» dès 2025. Et, surtout, une hausse des investissements dans les énergies vertes pour ne plus dépendre du gaz russe.
27.10.2022, 08:3328.10.2022, 08:48

Ce sont les révélations du rapport annuel 2022 de l'Agence internationale de l'Energie, publié jeudi matin:

«La crise mondiale de l'énergie déclenchée par l'invasion russe de l'Ukraine cause des changements profonds et à long terme, qui ont le potentiel d'accélérer la transition vers un système énergétique plus durable et sûr.»

La «rupture» de l'Europe avec le gaz russe est arrivée avec une vitesse «que peu de personnes pensaient possible» encore l'an passé. Et la Russie «ne parvient pas» à rediriger vers d'autres pays ses flux de gaz qui allaient auparavant vers l'Europe.

Selon le directeur général de l'organisme cité dans le rapport, Fatih Birol, depuis de l'invasion russe de l'Ukraine:

«Les marchés de l'énergie et les politiques publiques ont changé, pas seulement pour le temps présent, mais pour des décennies à venir»

Pour ne plus dépendre du pétrole ou du gaz comme avant, de nombreux pays sont en train d'étudier une accélération la transition vers des énergies propres.

Trois scénarios pour les énergies fossiles

L'Agence a esquissé trois scénarios possibles en ce qui concerne la consommation des énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole), qui étouffent la planète et provoquent son réchauffement, dans les années à venir.

Dans aucun des trois, les niveaux d'exportation de gaz et de pétrole russe ne reviennent au niveau où ils étaient en 2021, et sa part du marché mondial du pétrole et du gaz est réduite de moitié d'ici à 2030 dans l'un d'entre eux.

C'est également la première fois qu'un pic ou un plateau de consommation des énergies fossiles est envisagé dans les trois cas de figure.

Dans le scénario central, qui se base sur les engagements déjà annoncés des gouvernements en matière d'investissements climatiques, deux possibilités sont envisagées:

  • Un plafonnement des émissions mondiales de CO2 à 37 milliards de tonnes en 2025, avant de descendre à 32 milliards de tonnes en 2050.
  • Les investissements dans les énergies renouvelables supérieurs à 2000 milliards de dollars d'ici 2030, qui doivent monter à 4000 milliards de dollars pour remplir les conditions du scénario prévoyant zéro émission nette en 2050.

Malgré ces efforts cependant, les températures moyennes mondiales augmenteraient d'environ 2,5 degrés d'ici 2100, ce qui est «loin d'être suffisant pour éviter des conséquences climatiques sévères».

Des changements durables

A huit jours de la Conférence mondiale sur le climat, la COP27, l'Agence met toutefois en garde contre les «fractures» entre pays riches et pauvres en matière d'investissements dans les énergies décarbonées. Dans son rapport, elle réclame un «effort international majeur» pour «réduire» ce «fossé inquiétant».

«Des efforts internationaux majeurs sont demandés pour combler le fossé inquiétant qui se creuse entre les économies avancées et celles des pays émergents ou en développement» en matière d'investissement dans les énergies propres, ajoute l'AIE. (mbr/ats)

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