La liberté de la presse est malmenée depuis le début de la pandémie de Covid, un peu partout dans le monde.
Au Bangladesh, des journalistes ont formé une chaîne humaine devant les bureaux du ministère de la Santé, dont ils boycottent, désormais, les conférences de presse, en soutien avec la journaliste d’investigation Rozina Islam. Celle-ci a été arrêtée par la police pour s'être procuré des documents gouvernementaux concernant la crise sanitaire, rapporte Vice.
CPJ calls on Bangladeshi authorities to immediately release journalist Rozina Islam, withdraw the investigation into her, and to stop arresting journalists under the Official Secrets Act.https://t.co/FNWbJfjZuO
— Committee to Protect Journalists (@pressfreedom) May 17, 2021
La journaliste de 42 ans, qui travaille pour Prothom Alo, l'un des médias les plus importants du pays, aurait pris en photo des rapports ministériels relatifs aux négociations autour des vaccins. Puis serait parvenue à les extraire du ministère en les cachant dans ses vêtements. Elle risque la peine de mort.
Selon les collègues et les membres de la famille de Rozina Islam, celle-ci aurait été détenue au ministère de la santé pendant 5 heures, où elle aurait été harcelée physiquement et mentalement.
Le ministre de la santé en personne a réagi à ces allégations, affirmant:
Depuis le début de la crise sanitaire, au moins douze journalistes et bloggeurs ont été inculpés par la police pour avoir essayé d’enquêter sur le sujet, selon Reporters sans frontières. Human Rights Watch a également constaté qu'au moins 247 journalistes ont été agressés, harcelés et intimidés par des agents de l'État et des personnes affiliées au gouvernement en 2020.
En Iran, une journaliste a été attaquée et s’est fait casser le doigt par les services de sécurité d’un centre de vaccination de Téhéran, après avoir refusé d’effacer des interviews qu’elle venait de réaliser, selon Irannewswire.
After interviewing those in charge of vaccination at a Tehran center, journalist Faezeh Momeni was attacked by the Beheshti Medical Science University's Protection Agency. The agent broke her finger as seen in the image because she refused to delete the interviews from her phone. pic.twitter.com/FbkNL8RWqd
— Iran News Wire (@IranNW) May 18, 2021
Reporters sans frontières a récemment établi que l'Iran figurait dans la liste des 20 pires prédateurs numériques de la liberté de la presse en 2020, qui comprend des entreprises et des agences gouvernementales utilisant la technologie numérique pour espionner et harceler des journalistes et ainsi mettre en péril la liberté d'accès aux informations.