Le rival de Trump part en croisade contre «l'influence» chinoise
«Nous ne voulons pas du Parti communiste chinois» en Floride, a lancé l'élu conservateur lors d'une conférence de presse, accusant «des élites» américaines d'avoir «ignoré ce problème depuis bien trop longtemps».
Depuis qu'il a été élu à la tête de la Floride, en 2018, Ron DeSantis a braqué les projecteurs sur son Etat en le transformant en laboratoire des idées conservatrices.
Dernière salve
Les mesures entrées en vigueur cette semaine permettront à la Floride de contrer les menaces «économiques, stratégiques et sécuritaires» de la Chine, a promis le républicain.
Concrètement, une des lois promulguées lundi interdit à toute personne domiciliée en Chine et qui n'a pas le statut de résident permanent aux Etats-Unis d'acheter des propriétés dans son Etat. Elle limite aussi les acquisitions de terres agricoles ou de propriétés proches d'installations militaires pour les citoyens russes, nord-coréens, iraniens, cubains, vénézuéliens et syriens - considérés comme «des pays étrangers à risque».
Ron DeSantis en a profité pour renforcer également l'interdiction de TikTok sur les téléphones des fonctionnaires de l'Etat et interdit aux universités de Floride de développer des partenariats avec des institutions chinoises.
Sur un tout autre front
Pendant ce temps, l'interminable querelle du gouverneur avec le géant Disney a pris une nouvelle tournure.
Après que Disney vient de décider de traîner Ron DeSantis devant un tribunal fédéral, invoquant «une campagne ciblée de représailles du gouvernement», le gouverneur veut donner la réplique. Lundi dernier, ses alliés ont voté à l'unanimité pour lancer à leur tour une action en justice contre l'entreprise.
Le conflit entre DeSantis et la plus grande société de divertissement du monde lui a valu des critiques de la part de son propre camp, alors qu'il s'apprête à lancer sa candidature à la présidence. «Ce n'est pas le rôle du gouvernement de punir une entreprise lorsque vous n'êtes pas d'accord avec ce qu'elle dit ou avec une position qu'elle prend», a déclaré Asa Hutchinson, l'ancien gouverneur républicain de l'Arkansas.
Beaucoup de fronts à mener pour celui qui pourrait se lancer à tout moment dans la course pour l'investiture de son parti. (mbr)