Elon Musk a réclamé jeudi la libération de l'agitateur britannique Tommy Robinson, récemment condamné par la justice. C'est une nouvelle ingérence du propriétaire de X dans la politique du Royaume-Uni, où certains s'inquiètent de ses interventions.
Depuis le retour au pouvoir des travaillistes en juillet au Royaume-Uni et les émeutes anti-migrants et anti-musulmans qui ont secoué le pays cet été, Elon Musk a multiplié les commentaires sur l'actualité britannique, jugeant qu'une «guerre civile» était «inévitable» dans le pays et que les investisseurs étrangers fuyaient désormais le pays.
Il s'en est surtout pris au gouvernement de Keir Starmer, accusé de réprimer trop durement les émeutiers et de diriger «un Etat policier tyrannique». Mais l'opposition conservatrice s'inquiète également de ses accointances avec le parti anti-immigration Reform UK, dont il a récemment rencontré en Floride le chef Nigel Farage.
Cette fois, c'est à l'agitateur qualifié d'extrême-droite Tommy Robinson qu'Elon Musk, devenu proche du président élu Donald Trump, apporte son soutien.
«Libérez Tommy Robinson!» a-t-il écrit jeudi sur son compte X.
Free Tommy Robinson!@TRobinsonNewEra
— Elon Musk (@elonmusk) January 2, 2025
De son vrai nom Stephen Yaxley-Lennon, Tommy Robinson a été condamné fin octobre à 18 mois de prison ferme pour avoir violé une décision de justice de 2021 qui lui interdisait de répéter des propos diffamatoires envers un réfugié syrien.
Cette figure emblématique, fondateur en 2009 de l'English Defence League (Ligue de défense anglaise), groupuscule issu de la mouvance hooligan, a déjà été condamné à plusieurs reprises ces dernières années, notamment pour troubles à l'ordre public.
Suivi par plus d'un million de personnes sur X, dont il avait été banni avant d'y être réintégré après son rachat par Elon Musk, Tommy Robinson a été accusé d'avoir attisé les violences anti-migrants de cet été.
Sur X, Elon Musk évoque également une vaste affaire d'exploitation sexuelle de plus de 1500 jeunes filles dans le nord de l'Angleterre, entre 1997 et 2013.
La plupart des responsables était des hommes originaires du Pakistan et les autorités ont été mises en cause pour ne pas avoir pris la mesure de cette affaire, alimentant les discours de l'extrême droite sur une police «à deux vitesses».
«Une nouvelle élection devrait être organisée au Royaume-Uni», ajoute-t-il encore. (tib/ats)