Le chef de l'opposition britannique, Keir Starmer, a été verbalement pris à partie, lundi soir, par des manifestants, ce qui a suscité des réactions indignées de responsables politiques. Ils lient l'incident à une attaque lancée contre lui au Parlement par le premier ministre Boris Johnson.
Plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux montrent une foule très véhémente autour du chef du Parti travailliste. On entend Keir Starmer se faire qualifier de «traître», se faire accuser de «protéger les pédophiles», avant d'être exfiltré dans une voiture de police.
Empêtré dans le scandale des fêtes organisées à Downing Street au mépris des restrictions contre le Covid-19, Boris Johnson avait accusé, il y a une semaine, au Parlement Keir Stramer d'avoir «passé son temps à poursuivre des journalistes» et de n'avoir pas poursuivi le pédophile Jimmy Savile quand il était à la tête du parquet britannique.
Cette attaque, répandue dans les milieux conspirationnistes, a valu à Boris Johnson d'abondantes critiques et la démission d'une influente conseillère.
«Pas étonnant que les voyous conspirationnistes qui ont harcelé @Keir_Starmer et moi aient répété les calomnies que nous avons entendues de la part de @BorisJohnson la semaine dernière», a tweeté le député travailliste David Lammy, qui se trouvait avec Keir Starmer.
«L'intimidation, le harcèlement et les mensonges n'ont pas de place dans notre démocratie. Et ils ne m'empêcheront pas de faire mon travail», a-t-il ajouté. Le député conservateur Julian Smith a quant à lui jugé l'incident «épouvantable» et appelé Boris Johnson à retirer ses propos. (jah/ats)