La police de Londres a annoncé vendredi avoir reçu 40 témoignages de viols et d'agressions sexuelles visant le défunt propriétaire de Harrods Mohamed Al-Fayed depuis les révélations du documentaire de la BBC diffusé le 19 septembre.
Ces 40 accusations s'ajoutent aux 21 déjà transmises à la police avant la diffusion du documentaire – quatre pour viol, 16 pour agressions sexuelles, et une pour traite d'êtres humains -, a indiqué la Metropolitan Police:
Au moins deux cents femmes, pour certaines mineures à l'époque des faits, accusent de violences sexuelles le milliardaire égyptien, qui est le père du dernier compagnon de la princesse Diana, Dodi, mort avec elle dans un accident de voiture à Paris le 31 août 1997.
Les accusations passées ont conduit à cinq saisines du parquet entre 2005 et 2023, mais aucune n'a entraîné de poursuites à son encontre. Elles sont désormais réexaminées à la lumière des récentes révélations.
L'équipe d'avocats «Justice for Harrods Survivors» a indiqué vendredi à l'AFP représenter désormais 116 femmes du monde entier et voir arriver «chaque jour» de nouveaux témoignages accusant l'homme d'affaires égyptien.
Jeudi, le grand magasin londonien a indiqué avoir entamé un processus d'accord à l'amiable avec plus de 200 personnes, après avoir déjà «réglé» un «certain nombre de litiges» liés à Al-Fayed par le passé.
La BBC a également révélé jeudi avoir reçu 65 nouveaux témoignages depuis la diffusion de son documentaire.
Le nombre d'accusatrices n'a cessé de gonfler depuis les révélations de la BBC. Le décompte total est compliqué par le fait qu'il pourrait y avoir des recoupements entre les personnes qui ont contacté la police, celles qui sont représentées par l'équipe d'avocats et celles qui sont engagées dans un règlement à l'amiable avec Harrods.
Selon les avocats de «Justice for Harrods Survivors», il existe des «preuves crédibles d'agressions sexuelles dans d'autres propriétés et entreprises d'Al-Fayed, dont le club anglais Fulham Football Club».
Ils ont aussi indiqué représenter des femmes qui étaient employées au Ritz à Paris, hôtel de luxe dont Mohamed Al-Fayed était également propriétaire. (ats/afp)