«L’école a besoin d’AESH»: malaise dans cette commune française
On connaît l'affection qu'on les français pour les acronymes, mais celui-ci n'a semble-t-il pas plu aux agents de la surveillance de la voie publique. Vendredi 7 novembre, des parents d'élèves qui souhaitaient soutenir les «accompagnants d’élèves en situation de handicap» (AESH) ont accroché des slogans sans équivoque comme👇🏽:
ou encore👇🏽
Moins d'une heure après leur affichage, des agents de la surveillance de la voie publique ont demandé de les retirer en justifiant qu'il existait une confusion possible avec l'organisation terroriste Daesh. Selon un communiqué syndical cité par La voix du Nord, l'un des agents aurait déclaré: on dirait que c’est écrit Daesh», tandis qu’un autre a jugé les banderoles «dégueulasses», «on dirait que c’est écrit avec du sang», les parents d'élèves ont en effet écrit les slogans en rouge (pas avec du sang, on vous rassure).
Mais c'est quoi le sujet au final?
Selon Le Parisien, les syndicats estiment en retour l’intervention «abusive» de la part de la municipalité et qu’elle a constitué comme une «insulte» pour les parents d’élèves mobilisés. Mais le fond du problème, rappelons, c'est le manque d'accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) et la dégradation de leurs conditions de travail. Le Ministre de l'éducation française a affirmé dans les colonnes du Monde 42 000 élèves en situation de handicap étaient encore en attente d’un accompagnant fin octobre 2025.
Contacté par Le Parisien, le syndicat estime: «Au lieu de soutenir cette mobilisation légitime, la municipalité a préféré envoyer ses agents pour intimider des familles issues d’un quartier défavorisé». Toujours selon ce même journal, un membre du syndicat déplore: «Aurait-on tenu les mêmes propos dans une école de centre-ville ou dans une commune plus bourgeoise?». Quant aux autorités de la commune, elles affirment que les affiches ont été accrochées sans autorisation préalable. Dans l'entourage du maire, on précise que «l’une des inscriptions pouvait prêter à confusion avec l’acronyme d’une organisation terroriste». (cru)
