Au Kremlin, Vladimir Poutine poursuit son impitoyable politique. Ses troupes continuent de tuer en Ukraine, sans faire de distinction entre les combattants et les civils. C'est ce qui s'est récemment passé lorsqu'un missile russe a frappé la ville ukrainienne d'Uman, tuant alors des dizaines d'habitants, dont plusieurs enfants.
Et les soldats du président russe ne semblent même pas réellement convaincus du sens de cette guerre que le Kremlin nomme toujours «opération militaire spéciale». Les rapports d'indiscipline et de désertion se sont multipliés ces derniers temps. Face à cette tendance, certains commandants russes ont recours à une technique de torture médiévale.
Des soldats désobéissants auraient ainsi été enfermés dans des trous creusés dans la terre et refermés par des grilles. C'est ce que rapporte le ministère britannique de la Défense sur la base de rapports des services de renseignement. Ces cachots, appelés «zindans», dans lesquels les soldats rebelles sont jetés, rappellent les donjons médiévaux. L'objectif? Dissuader leurs camarades de se révolter.
Meet Ivan
— Kate Levchuk 🇺🇦 (@KateGoesTech) April 25, 2023
Ivan joined 🇷🇺 army as a volunteer
Since weeks, Ivan lives in zindan (proud 🇷🇺 word for an open-air ‘torture’ pit)
Ivan was put there & tortured by his fellow soldiers
Chances are, Ivan did not behead enough 🇺🇦 POWs
Don't be like Ivan
Stay away from 🇷🇺 Nazis pic.twitter.com/dFsDcqKXd5
Depuis le début de la guerre en Ukraine, plusieurs rapports ont pointé le manque de motivation des troupes russes. Un phénomène qui paraissait ne pas trop inquiéter les généraux en place. Mais tout a changé en janvier 2023, lorsque Vladimir Poutine a nommé Valeri Guerassimov nouveau commandant en chef de «l'opération spéciale». Depuis lors, les infractions militaires sont plus sévèrement punies.
Désormais, il semble que les soldats qui se rendent coupables d'ivresse excessive, qui ne veulent pas prolonger leur contrat ou qui refusent de servir, finissent au «zindan».
Il semblerait toutefois que l'enfermement dans un cachot ne soit pas la pire forme de punition infligée aux recrues de guerre. Selon des recherches menées par le journal britannique Guardian et le magazine Stern, les soldats qui refusaient d'obéir aux ordres auraient été menacés d'être exécutés. Des «troupes de barrage» seraient intervenues à certains endroits du front, abattant les déserteurs russes sans hésiter. L'idée de ces unités tristement célèbres date du dictateur soviétique Joseph Staline.
Les témoignages de soldats russes se multiplient. Ils évoquent des punitions draconiennes sur le front et des méthodes cruelles pour contraindre les hommes à partir à la guerre et empêcher que l'exemple de la désertion ne devienne une habitude.
Traduit et adapté par Nicolas Varin