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Roger Köppel (UDC): «La Russie n'est pas une dictature»

Roger Köppel - Moscou
Roger Köppel a notamment déclaré avoir «perçu une attitude ouverte et cordiale» chez les Russes.montage watson

L'UDC Köppel de retour de Moscou: «La Russie n'est pas une dictature»

Le journaliste et conseiller national Roger Köppel est de retour de son voyage controversé de Moscou, où il a voulu donner une «autre image» de la Russie. Interrogé par un quotidien tessinois, il offre sa vision des choses.
01.05.2023, 14:4105.05.2023, 14:11
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Le journaliste et conseiller national UDC Roger Köppel s'est récemment rendu à Moscou, où il a rencontré deux personnalités du régime de Poutine: Vladimir Soloviev, présentateur de talk-show sulfureux, et Maria Lvova-Belova, la commissaire aux Droits de l'enfant russe, visée par un mandat de la Cour pénale internationale (CPI), car accusée d’avoir fait déporter de jeunes Ukrainiens vers la Russie.

De retour de Russie, le Zurichois s'est laissé interviewer par le Corriere del Ticino pour clarifier la situation et donner son propre avis sur son voyage hautement controversé. L'entretien donne quelques réponses aux questions qui étaient sur les lèvres de tout le monde.

S'est-il rendu à Moscou comme touriste, parlementaire ou journaliste?

«Comme journaliste. Je me suis présenté comme Roger Köppel de la Weltwoche»

Bon, ça, c'est clair. Et quid d'aller un jour visiter Kiev?

«Tout le monde va déjà à Kiev. Le jour où tous les journalistes suisses afflueront à Moscou, je serai le premier à me rendre à Kiev»

Que pense-t-il de son entretien avec Maria Lvova-Belova?

«Aucun média occidental n'a essayé de l'interviewer. Aucun. Elle ne pouvait pas donner son point de vue, personne ne le lui a demandé avant moi»

Et les Russes, ils sont comment?

«J'ai perçu une attitude ouverte et cordiale. Mais ils sont tristes de voir cette hostilité contre la Russie, qu'ils ne comprennent pas bien»

Son analyse sur la situation géopolitique actuelle:

«Nous avons un nouveau mur de Berlin, mais à Kiev. C'est vraiment triste de voir que le monde est à nouveau divisé en deux»

Il livre aussi des éléments intéressants liés aux sanctions:

«Un entrepreneur m'a dit qu'il réussissait à trouver des pièces de rechange américaines pour des avions Boeing. Il les faisait acheminer par l'Egypte»

Selon les Moscovites, les sanctions seraient même... positives?

«La Russie ne dépend plus que de ses matières premières et développe son propre secteur industriel»

Et tous ces Russes qui ont fui le pays? Un million, quand même...

«Cela signifie qu'ils sont libres de quitter le pays s'ils le souhaitent»

Mais donc, la Russie, ce serait un pays démocratique, presque?

«La Russie est un Etat autoritaire, mais pas une dictature»

Au tac-au-tac: «C'est ce que vous diriez si vous rencontriez Poutine?»

«Certainement pas (rires)»

Bon... ça clarifie 1-2 choses. Et le monsieur estime-t-il que Poutine est responsable de la guerre?

«C'est lui qui a lancé l'invasion, c'est certain. Mais ce n'est pas lui qui a lancé la première pierre»

Ah oui? Qui ça alors?

«Je n'ai pas la vérité dans ma poche»
En effet.

Drôle de manière d'aller chercher la vérité, pour un journaliste. Est-ce l'Otan, Berlin, Washington? On n'en saura pas plus...

Pour autant...

«Je trouve dangereux ce récit trop unilatéral que nous entendons en Occident. On voit les Russes comme des brutes, des barbares, des criminels»

Et donc, où Roger veut-il en venir?

«Les Américains ont initié plusieurs guerres basées sur des mensonges...»

Certes, mais deux mensonges ne font pas une vérité.

«Nos médias tiennent pour acquis que les Russes ont commis des crimes de guerre...»

Heu. Oui. C'est le cas.

«Je veux juste savoir s'il y a des preuves, s'il y a eu une enquête indépendante»

Bon, et les Ukrainiens, dans tout ça?

«Dans la Weltwoche, j'ai tenu à donner la parole aux Ukrainiens et aux Russes. Et ce sont les lecteurs qui pourront juger»

Et la solution?

«Il faut commencer à parler de paix et pas de fourniture d'armes»
Le voyage de Roger Köppel était-il déplacé?

Tous les chemins mènent à Moscou

Le journal tessinois s'est aussi posé une question bien pratique... tous les vols à destination de Moscou étant annulés, comment le politicien s'est-il rendu en Russie? Est-il passé par la Turquie? Réponse lacunaire de l'intéressé:

«Il y a plusieurs moyens de se rendre à Moscou. Par exemple, en passant par Belgrade, ou en prenant un vol depuis l'enclave de Kaliningrad»
Roger Köppelcorriere del ticino
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Video: watson
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