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La Russie encore accusée de crimes de guerre par une commission de l'ONU

Crimes de guerre russes: un soldat ukrainien hospitalisé à 40 reprises

A Ukrainian soldier Pavlo "Zhulik" Sazonov smokes a cigarette after the funeral of his comrade, Andrii "Adam" Grinchenko of 3rd Assault Brigade, who was injured in the battle for A ...
Les abus contre des prisonniers de guerre ukrainiens sont dénoncés par une commission de l'ONU.Keystone
Tant les prisonniers de guerre que les civils ukrainiens ont été victimes de ces actes jugés systémiques, parfois pendant des mois, parce que l'armée russe souhaitait obtenir des indications de leur part. L'ONU dénonce cette barbarie.
15.03.2024, 16:34
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De nouvelles preuves étayent les crimes de guerre perpétrés par la Russie en Ukraine, selon les enquêteurs indépendants mandatés à l'ONU. Ils dénoncent notamment une torture «large» et «systématique».

Dans un nouveau rapport dévoilé vendredi à Genève, la Commission d'enquête internationale indépendante sur l'Ukraine relève les abus contre des prisonniers de guerre ukrainiens dans plusieurs centres de détention russes ou dans les territoires contrôlés par Moscou en Ukraine:

«Un Ukrainien a notamment été laissé en cellule avec des fractures et la gangrène à une jambe, disent les enquêteurs qui ne s'expriment pas au nom de l'ONU. Après sa libération, il a dû être hospitalisé à près de 40 reprises.»
Extrait du rapport

Des violences sexuelles ont été perpétrées contre certains détenus et des viols contre des femmes. Une Commission dévoile aussi de nouvelles preuves d'acheminement forcé d'enfants ukrainiens en Russie. Elle considère cette attitude, que Kiev appelle un «génocide», comme des actes équivalant à des crimes de guerre. Elle estime notamment que l'expulsion de 46 enfants de Kherson vers la Crimée fin 2022 n'était pas limitée et s'est poursuivie longuement.

Crimes contre l'humanité

«Nous sommes inquiets par la dimension, la poursuite et la gravité des violations et des crimes sur lesquels la Commission a mené des investigations», estime son responsable, Erik Mose. Parmi les autres reproches, les destructions ou les dommages aux infrastructures continuent, la Russie ne prenant souvent pas suffisamment de précautions pour garantir que les cibles ne sont pas civiles.

Les trois enquêteurs se sont aussi penchés à nouveau sur les affrontements en 2022 à Marioupol, assiégée par l'armée russe pendant de nombreuses semaines. Des images satellites obtenues par la Commission montrent qu'au moins 58 bâtiments de santé et 11 stations électriques ont été alors affectés:

«Elle affirme toujours que des crimes contre l'humanité ont peut-être eu lieu, sans pouvoir encore l'établir. Il faudra davantage d'investigations».

Incitation au génocide

Il en va de même sur les accusations d'incitation au génocide. Mais les enquêteurs se disent déjà inquiets des discours de plusieurs soutiens de la guerre russe en Ukraine qui appellent à tuer un large nombre de personnes.

Les autorités ukrainiennes sont également mentionnées dans le rapport. La Commission leur reproche quelques violations des droits humains contre des personnes accusées d'avoir collaboré avec la Russie. Sur tous les possibles crimes identifiés dans le rapport, elle réitère la demande d'identifier et de poursuivre les responsables des crimes de guerre.

Cette dernière a dévoilé celui-ci le jour où la présidentielle russe démarrait pour trois jours. Après le décès de l'opposant russe Alexeï Navalny, la situation dans les prisons russes a largement été abordée. Mais le rapport publié vendredi, qui porte notamment sur les détenus ukrainiens en Russie, n'est pas prévu pour influencer les électeurs, toujours selon Erik Mose. «Nous n'avons aucun message à envoyer», dit-il. La Commission insiste sur son mandat de dénoncer les violations du droit international dans ce conflit. (ats/jch)

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