La Russie a engrangé 158 milliards d'euros de revenus tirés des exportations d'énergies fossiles en six mois de guerre en Ukraine, profitant de cours élevés, indique un rapport mardi.
Les cours du gaz se sont envolés à des niveaux historiques en Europe, tandis que ceux du pétrole ont fortement grimpé au début de la guerre avant de reculer, plus récemment:
Ces données ont été estimées sur les six premiers mois de la guerre qui a suivi l'invasion de l'Ukraine par la Russie, du 24 février au 24 août. Sur cette période, le CREA estime que le premier importateur des énergies fossiles russes a été l'Union européenne (pour 85,1 milliards d'euros), suivie par la Chine et la Turquie.
L'UE a décidé d'un embargo progressif sur ses importations de pétrole et de produits pétroliers. Elle a aussi déjà mis fin à ses achats de charbon, mais le gaz russe, dont elle est très dépendante, n'est pour l'instant pas concerné.
Le centre de recherche estime toutefois que l'embargo européen sur le charbon - mis en oeuvre le 10 août - a porté ses fruits, les exportations russes étant depuis tombées à leur plus bas niveau depuis l'invasion de l'Ukraine:
Le CREA juge en revanche que des règles «plus fortes» doivent être mises en place pour éviter que le pétrole russe n'entre sur des marchés sur lesquels il est censé être interdit. Les sanctions occidentales sont aujourd'hui trop aisément contournées, selon lui:
De leur côté, les pays du G7 ont décidé vendredi de plafonner «urgemment» le prix du pétrole russe, un mécanisme complexe à mettre en place et destiné à porter un nouveau coup à la manne énergétique de Moscou. (ats/jch)