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Ukraine: La Russie a déployé l'obusier D-1 de 1943

Un obusier russe en Ukraine en 2023. Dans le médaillon, le même obusier mais en 1943.
Un obusier russe en Ukraine en 2023. Dans le médaillon, le même obusier mais en 1943.

Poutine fait mentir Indiana Jones

C'est une arme mortelle qui ne prête pas à rire. Pourtant, son côté désuet surprend et interroge: on parle de l'obusier D-1, actuellement déployé en Ukraine.
08.11.2023, 16:5009.01.2024, 16:14
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Les Russes semblent avoir un fétiche à retravailler l'histoire et en sélectionner ce qui leur sert le mieux. Dans cette veine, ils ont tenté la «dénazification» de l'Ukraine. Et il semblerait que certaines des huiles de la logistique du Kremlin reprennent également cet adage bien connu:

«C'est dans les vieilles casseroles qu'on fait les meilleures soupes»

Et en effet, une unité d'artillerie active en Ukraine utilise le fleuron de la production militaire russe, ou plutôt russo-soviétique: le D-1 Howitzer, comme nous le rapporte Forbes. Un obusier longue portée. Ou disons longue portée pour 1943 quand il a été mis en service. Aujourd'hui, cette arme tire deux fois moins loin que son pendant contemporain. Et est également bien moins précise.

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Si cette pièce d'artillerie a été aperçue il y a quelques semaines seulement, elle a des frères et soeurs actifs en Ukraine depuis des années, puisque les Russes en ont armé leurs milices de Lougansk depuis 2021 comme le disait, en 2022, les médias euromaidan ou militarnyi.

Batterie d'obusiers D1 pendant la Seconde Guerre mondiale
Voici une batterie d'obusiers D1, quelque part, pendant la Seconde Guerre mondiale.

Et ce cher Harrison ne s'y trompe pas. Le D-1 est exposé dans bon nombre de musées, à commencer par ceux d'Ukraine.
Depuis le lancement de sa production en 1943, les forces soviétiques ont construit près de 3000 des ces obusiers. Et les ont utilisés jusque dans les années 1970.

Il parait donc clair que ces obusiers ont à ce moment-là été stockés dans des hangars en Russie. De la même manière qu'ils ont entreposé près de 2500 chars d'assaut T-62 (1961) qui font aujourd'hui figure d'antiquité. Pourtant, on les a vu aussi fleurir sur le front, d'abord en Syrie puis, depuis quelques années, en Ukraine.

L'armée russe est-elle donc à court de matériel?

C'est un constat que certains peuvent trouver évident, pourtant il n'en est rien. S'il est vrai que la Russie doit essuyer de nombreuses pertes, autant humaines qu'en termes de matériels de guerre, le pays a l'avantage de posséder de stocks considérables, notamment en munition.

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En revanche, ces stocks ont été constitués sur le temps long. Ainsi, les armes les plus performantes et les plus modernes tirent des obus produits à flux tendu, la disponibilité des munitions ne suit donc pas les besoins, faute d'avoir pu adapter les lignes de production. Et les besoins de l'armée russe sont immenses, comme on peut le voir sur le graphique ci-dessous.

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C'est ce qui expliquerait le recours à des armes hors d'âge. Certes, elles sont moins efficaces, mais elles sont disponibles en nombre et sont néanmoins suffisamment performantes pour harceler les troupes ennemies et se protéger des assauts de l'infanterie avec des tirs de barrage. (hun)

Ce char flambant neuf a justement un problème de munition

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