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Une solution diplomatique à la crise entre la Russie et les pays de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan) est toujours possible, estime Moscou. Le Kremlin conditionne pourtant toute désescalade à une série de «garanties de sécurité», rejetées par les Occidentaux.
14.02.2022, 15:2914.02.2022, 17:30
La crainte d'une invasion russe de l'Ukraine n'a jamais été aussi élevée, mais une solution diplomatique reste toujours possible. C'est ce qu'a affirmé mardi le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov:
«Je dois dire qu'il y a toujours une chance»
Lavrov répondait à une question du président Vladimir Poutine, qui lui demandait s'il voyait encore une chance dans les négociations avec l'Occident. Toutefois, les discussions ne devraient pas s'éterniser, a-t-il ajouté.

Sergueï Lavrov voit une «chance» de compromis avec l'Occident. Image: sda
La Russie, qui nie toute velléité agressive, conditionne toute désescalade à une série de «garanties de sécurité», dont font partie:
- L'assurance que l'Ukraine n'adhérera jamais à l'Otan;
- Un retrait d'Europe de l'Est de l'infrastructure militaire de l'Alliance.
Les Occidentaux ont jugé ces demandes inacceptables. Ils ont toutefois proposé un dialogue accru sur d'autres sujets, comme le contrôle des armements.
Tour de force diplomatique
Pendant ce temps, les efforts diplomatiques battent leur plein. Le chancelier allemand Olaf Scholz est actuellement à Kiev pour y rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky, avant un déplacement à Moscou.
La semaine passée, le président Emmanuel Macron avait rencontré Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, avant de se retrouver avec les dirigeants allemands et polonais. Le secrétaire d'Etat américain avait également rencontré son homologue russe Sergueï Lavrov. (ats/asi)
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