«Nous avons traversé la frontière», a affirmé dans la matinée une unité baptisée «Légion Liberté de la Russie» sur Telegram, en publiant une vidéo sur laquelle on peut voir trois véhicules blindés rouler dans le noir sur un chemin de campagne.
Peu après, l'unité a affirmé avoir «détruit» un blindé russe dans le village Tiotkino, dans la région de Koursk, située à l'est de l'Ukraine. La bourgade serait «entièrement sous le contrôle des forces de libération russes», ajoutait-on.
There goes the regime.
— "Liberty of Russia" Legion (@legion_svoboda) March 12, 2024
Putin's APC set fire to an apartment block with incendiary bullets. We could not just leave it at that and destroyed that very APC.
The firefighters apparently fled from the settlement. pic.twitter.com/nolCViH6rB
L'armée russe a déclaré avoir repoussé dans la nuit et la matinée de multiples attaques depuis l'Ukraine, assurant avoir empêché toute percée en territoire russe.
Le gouverneur russe de la région de Koursk, Roman Starovoït, a confirmé l'attaque et fait état d'un blessé léger, niant cependant toute «percée» des assaillants.
Une autre unité, appelée le bataillon «Sibir», a évoqué des «combats acharnés» en Russie et appelé les Russes à «ignorer l'élection» présidentielle des 15-16-17 mars. «On ne peut changer les choses pour le mieux que les armes à la main», a-t-elle indiqué, qualifiant le scrutin de fiction.
Ces attaques interviennent en effet à trois jours du début de la présidentielle russe, qui doit voir triompher Vladimir Poutine, en l'absence de toute opposition.
Cette incursion armée survient après une importante attaque de drones ukrainiens en Russie dans la nuit de lundi à mardi, notamment sur deux sites énergétiques qui ont été ravagés par des incendies, dont l'un à des centaines de kilomètres du front.
Selon les autorités russes, des drones ukrainiens ont visé notamment Orel et Kstovo, deux villes russes situées respectivement à quelque 160 km et à 800 km de la frontière ukrainienne, y incendiant des dépôts énergétiques.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a assuré mardi que les militaires russes faisaient «le nécessaire» pour lutter contre toutes les attaques ukrainiennes. Confronté depuis deux ans à l'invasion russe, Kiev attaque régulièrement des régions russes à l'aide de drones.
Ce n'est pas la première fois que des citoyens russes mènent des attaques dans leur pays affirmant se battre pour Kiev. En mai dernier, des soldats ont marché depuis l'Ukraine dans la région de Belgorod. Ils y ont attaqué et pris plusieurs villages, après être repoussés par l'armée russe.
Deux groupes avaient revendiqué cette action: le «Corps des volontaires russes» et la «Légion Liberté de la Russie», la même impliquée dans l'attaque de ce mardi. Il s'agit d'un groupe paramilitaire stationné en Ukraine, formé en février 2022.
Selon le New York Times, les membres de l'unité auraient suivi une formation à Kiev et constitueraient une partie régulière de la défense territoriale de l'Ukraine. (ats/asi)