L'homme d'affaires russe proche du Kremlin, et fondateur du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, a admis lundi des «ingérences» dans les élections américaines. Des aveux qui passent mal à la veille d'un important scrutin de mi-mandat aux Etats-Unis qui, depuis des années, accusent Moscou d'interférences.
«Avec précaution, précision, de façon chirurgicale, d'une manière qui nous est propre», a-t-il conclu. Ces déclarations interviennent dans un contexte politique tendu, alors que les républicains cherchent à occuper le plus de sièges possible aux Congrès, explique le Guardian.
C'est ainsi que la Russie a répondu aux accusations d'ingérence russe dans les élections de mi-mandat qui se tiendront ce mardi aux Etats-Unis. En effet, ce scrutin sera suivi de près à Moscou, dans le contexte de la crise qui l'oppose à Washington depuis le début de son offensive en Ukraine.
L'homme d'affaires russe est entre autres accusé d'avoir créé une «ferme de trolls», de faux profils opérant sur les réseaux sociaux pour tenter d'influencer les électeurs, par exemple en dénigrant des candidats ou en relayant de fausses informations.
L'homme d'affaires, qui se faisait autrefois discret, s'affirme de plus en plus comme une figure publique en Russie, multipliant les apparitions en soutien à l'offensive de Moscou en Ukraine. Fin septembre, il a notamment reconnu avoir fondé en 2014 le groupe paramilitaire Wagner pour combattre en Ukraine, admettant sa présence notamment en Afrique, au Moyen-Orient et en Amérique latine.
Ce groupe paramilitaire est soupçonné depuis des années de mener dans l'ombre les basses œuvres du Kremlin sur différents théâtres d'opérations, ce que Moscou et Evgueni Prigojine ont toujours démenti.
Réputé proche de Vladimir Poutine, Prigojine a été un temps l'un des fournisseurs des cuisines du Kremlin, ce qui lui vaut le surnom de «cuisinier de Poutine». (ats/sia)