Des unités ukrainiennes occupent des territoires dans la région russe de Koursk depuis maintenant deux semaines. La première percée, le 6 août, a tant surpris le commandement militaire russe que les Ukrainiens ont pu avancer profondément sur le territoire ennemi. Désormais, les troupes contrôleraient plus de 1150 kilomètres carrés.
Moscou n'est cependant pas restée les bras croisés. Selon le Wall Street Journal, onze bataillons - des formations d'entre 300 et 1200 soldats - auraient entre-temps été transférés d'Ukraine à Koursk.
Outre ce premier redéploiement, les troupes russes reçoivent un soutien inhabituel. Le portail d'investigation russe ImportantStories révèle en effet la mobilisation d'un régiment des forces «aériennes et spatiales» (VKS). Leurs missions consistent normalement à alerter précocement et à défendre contre les missiles balistiques, ainsi qu'à exploiter des satellites militaires. En règle générale, les troupes spatiales n'assument pas les tâches de combat «normales» de l'infanterie.
Le personnel se compose entre autres d'employés d'entreprises de sécurité et de logistique ainsi que des ingénieurs et des mécaniciens du centre spatial de Voronej. Nombre d'entre eux étaient auparavant chargés de missions de dissuasion nucléaire dans le cadre de la guerre en Ukraine.
Toujours selon ImportantStories, il y a déjà eu des premières pertes parmi les troupes spatiales dans la région de Koursk. Le portail cite des informations du canal Telegram Operation Z, proche du Kremlin, qui fait état dès le 7 août de dégâts subis par des «troupes spatiales déployées dans la précipitation et mal équipées». En outre, les troupes VKS auraient fait partie du convoi détruit par les tirs d'artillerie ukrainiens le 9 août près de Rylsk, non loin de la zone de combat.
(Adaptation française: Valentine Zenker)