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ONU: une résolution sur les référendums bloquée par la Russie

Référendums: l'ONU votera une résolution, qui sera bloquée par le veto russe

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Le ministre des affaires étrangères, Sergey Lavrov, lors de l'assemblée générale de l'ONU, la semaine dernière.Image: sda
La réunion aura lieu vendredi, avant une autre discussion prévue sur les fuites découvertes sur les gazoducs Nord Stream en mer Baltique
30.09.2022, 05:2330.09.2022, 11:53

Le Conseil de sécurité de l'ONU votera vendredi sur une résolution condamnant les «référendums» d'annexion de plusieurs régions ukrainiennes. Le texte n'a aucune chance d'être adopté en raison du droit de véto russe.

Pour «condamner les simulacres de référendums, appeler les Etats membres à ne pas reconnaître tout statut modifié de l'Ukraine et obliger la Russie à retirer ses troupes d'Ukraine. Et si la Russie utilise son droit de veto pour se protéger, alors nous nous tournerons vers l'Assemblée générale pour envoyer un message sans ambiguïté à Moscou.»
L'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield

Mardi, lors d'une première réunion du Conseil sur ces «référendums» dénoncés comme des «parodies» par l'Occident, les Etats-Unis avaient annoncé qu'ils allaient mettre sur la table, avec l'Albanie, une telle résolution.

Inde et Chine scrutés

Si le veto russe ne fait pas de doute, c'est surtout la position de la Chine, parfois accusée par les Occidentaux d'être trop conciliante avec la Russie, qui sera examinée avec attention. Pékin, officiellement neutre, a répété cette semaine son appel au respect de l'intégrité territoriale «de tous les pays».

La position de l'Inde sera également suivie de près. Les deux pays s'étaient abstenus en février au lendemain de l'invasion russe, lorsque la Russie avait mis son véto au Conseil à une résolution dénonçant son «agression» de l'Ukraine.

Le vote ultérieur à l'Assemblée générale, où aucun des 193 Etats membres n'a de droit de véto, permettra lui d'évaluer le degré d'isolement de la Russie, alors que certains pays en développement s'agacent que l'Occident concentre toute son attention sur l'Ukraine.

«Erreur diplomatique fondamentale»

Les Occidentaux sont «relativement confiants d'obtenir un fort soutien pour l'intégrité territoriale de l'Ukraine à l'Assemblée générale», a indiqué à l'AFP Richard Gowan, analyste au sein de l'ONG International Crisis Group:

«Beaucoup de pays commençaient à retirer leur soutien à l'Ukraine (...) mais en mettant l'annexion et l'intégrité territoriale sur la table (Vladimir) Poutine va forcer nombre d'Etats hésitants à revenir dans le camp de l'Ukraine», notamment certains Etats africains. Poutine a commis une erreur diplomatique fondamentale.»

Au printemps, l'Assemblée générale avait voté trois résolutions concernant l'invasion de l'Ukraine par la Russie, la troisième fin avril s'étant traduit par un effritement de l'unité internationale face à Moscou. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a lui dénoncé sans équivoque jeudi l'imminence des annexions russes, estimant qu'elles n'ont «pas de place dans le monde moderne». (ats/jch)

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