Malgré la guerre, les Russes plébiscitent Poutine, selon ce sondage

Un sondage dévoile ce que les Russes pensent de Poutine

Image: sda

Plus de huit Russes sur dix approuvent les actions menées par le locataire du Kremlin en mars, affirme une étude d'un institut indépendant. S'agit-il de chiffres fiables? La question reste ouverte.

Qualifié tour à tour de «dictateur», «criminel de guerre» ou «boucher» par les principaux dirigeants occidentaux, Vladimir Poutine est devenu le symbole du conflit d'agression qu'il mène en Ukraine. Son image s'est donc radicalement détériorée dans une bonne partie du monde. Sauf en Russie. C'est du moins ce que montre une étude réalisée par l'institut russe, Levada Center.

Selon les résultats du sondage, qui portent sur le mois de mars, le locataire du Kremlin a carrément la cote en Russie. Direction du pays, action du gouvernement et du parlement, tous les indicateurs sont à la hausse. Et notamment:

• 83% des Russes approuvent les actions de Vladimir Poutine en mars, contre 72% en février.
• La confiance dans le président russe a également augmenté depuis février, passant de 34 à 44%.
• 69% des personnes interrogées estiment que «les choses vont généralement dans la bonne direction» dans leur pays, contre 52% un mois auparavant.
• 70% des sondés plébiscitent l'action du gouvernement en mars, contre 55% en février.
• Même scénario pour le parlement, dont la cote de popularité passe de 47 à 59% en un mois.

Des chiffres fiables?

Des résultats qui peuvent interroger, surtout en Occident. Dans un pays où les personnes qui manifestent contre la guerre sont arrêtées, les citoyens n'ont peut-être pas trop envie de critiquer le pouvoir.

Reste que l'institut à l'origine de l'étude semble indépendant de l'Etat russe, qui le considère comme un «agent étranger», explique BFMTV. Et 15% des sondés ont quand même indiqué ne pas approuver l'action du locataire du Kremlin. Des voix en désaccord existent.

Le rôle de la censure exercée par le gouvernement pourrait également jouer un rôle. Depuis le début de la guerre, Moscou a bloqué les médias indépendants, ainsi que les réseaux sociaux occidentaux. Dès lors, difficile de trouver une source d'information en dehors des médias d'Etat. (asi)