Au Kosovo, deux Serbes ont été blessés par balle, dont un enfant
Deux Serbes, dont un enfant de onze ans, ont été blessés par balle ce vendredi 6 janvier au Kosovo par un membre des forces spéciales qui a été arrêté, ont annoncé les autorités, après plusieurs semaines de tensions communautaires dans le pays.
Les autorités kosovares ont dénoncé cette attaque, qui survient une semaine après le démantèlement des barricades érigées en décembre par des Serbes dans le nord du Kosovo, pour protester contre l'arrestation d'un ancien policier serbe.
Une «tentative de meurtre»
La police kosovare a indiqué dans un communiqué avoir arrêté «un homme de 33 ans» dans le sud du Kosovo, ancienne province serbe dont l'indépendance proclamée en 2008 n'a jamais été reconnue par Belgrade.
L'incident a eu lieu près de la petite ville de Strpce (sud), peuplée majoritairement par la minorité serbe. Deux cousins, l'un âgé de 11 ans et l'autre de 21 ans, ont été blessés par des tirs d'arme à feu venus d'une voiture qui a pris la fuite, selon la même source.
La vie des deux blessés n'est pas en danger, précise la police. Le mobile de l'attaque n'était pas connu dans l'immédiat.
La police n'a pas publié l'identité de l'assaillant, mais le ministre de la Défense kosovare, Armend Mehaj, a déclaré qu'il s'agit d'un membre des Forces de sécurité du Kosovo (FSK), chargées des situations d'urgence.
Le garçon et son cousin ont été blessés alors qu'ils portaient un arbre de chêne, coupé traditionnellement par les orthodoxes serbes le jour du réveillon de Noël, célébré samedi dans le monde orthodoxe, selon un communiqué du bureau du gouvernement serbe chargé du Kosovo, qui a dénoncé une «tentative de meurtre».
Peu après l'incident, des Serbes de la zone ont bloqué la circulation sur une route régionale pour réclamer l'arrestation de l'assaillant, a rapporté la télévision nationale serbe (RTS).
Les tensions entre Belgrade et Pristina sont récurrentes. La situation s'était aggravée en décembre, lorsque des centaines de Serbes avaient érigé et maintenu pendant deux semaines les barrages sur les routes menant vers deux postes-frontière avec la Serbie.
L'armée serbe avait été placée en état d'alerte, alors que la première ministre serbe Ana Brnabic avait affirmé que la situation était «au bord du conflit armé». (ats)