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Serbie-Kosovo: Belgrade envoie le chef des armées à la frontière

La Serbie envoie son chef des armées à la frontière avec le Kosovo

La Serbie ne reconnaît pas l'indépendance que son ancienne province méridionale, peuplée très majoritairement d'Albanais, a proclamée en 2008. Depuis, des tensions existent entre les deux pays. Ces jours cela empire.
26.12.2022, 10:3326.12.2022, 11:45

Le président de la Serbie, Aleksandar Vucic, a dépêché, dimanche soir, le chef des armées à la frontière avec le Kosovo, a annoncé le général Milan Mojsilovic. Des Serbes y ont dressé des barricades dans une nouvelle montée des tensions.

Le chef d'état-major de l'armée serbe, joint par téléphone par la télévision Pink, a déclaré être sur la route vers Raska, la ville qui se trouve à dix kilomètres de la frontière avec le Kosovo, après s'être entretenu avec le président Vucic à Belgrade. «Les tâches que l'armée serbe a obtenues (...) sont précises, claires et seront entièrement mises en œuvre», a déclaré le général Mojsilovic confirmant également que:

«La situation là-bas est compliquée et complexe, et elle requiert dans la période à venir la présence de l'armée serbe le long de la ligne administrative»
Le chef d'état-major de l'armée serbe Mojsilovic

Circulation paralysée

Depuis le 10 décembre, plusieurs centaines de Serbes tiennent, dans le nord du Kosovo, des barrages pour protester contre l'arrestation d'un ancien policier serbe, paralysant la circulation vers deux postes frontaliers avec la Serbie.

Peu avant le départ du général Mojsilovic dans la zone frontalière, plusieurs médias serbes ont diffusé une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, dans laquelle on entend des rafales d'armes, en affirmant qu'il s'agit de «combats» survenus en début de soirée lorsque les forces kosovares ont essayé de démanteler une barricade. Une information aussitôt démentie par les autorités kosovares.

En revanche, une patrouille de la Force de maintien de la paix au Kosovo (Kfor) se trouvait dans la zone de tirs. Aucun blessé, ni dégât n'est à déplorer, ont affirmé les médias à Pristina. Toutefois, de son côté, le ministre kosovar de l'Intérieur, Xhelal Svecla a affirmé une attaque à l'encontre de la Kfor, qui a renforcé ces derniers temps sa présence dans le nord.

Début novembre, des centaines de policiers serbes intégrés à la police kosovare, ainsi que des juges, procureurs et autres fonctionnaires ont quitté leur poste en masse, pour protester contre une décision controversée, et désormais suspendue du gouvernement de Pristina, d'interdire aux Serbes qui vivent au Kosovo d'utiliser des plaques d'immatriculation délivrées par la Serbie. (ats/sia)

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