L'Onu alerte sur la menace de violences «intensifiées» au Soudan
Vendredi à Genève, le Haut commissaire aux droits de l'homme des Nations Unies Volker Türk s'est dit inquiet face aux «préparations pour des hostilités intensifiées» dans la région soudanaise du Kordofan.
Il demande à nouveau aux Etats influents auprès des parties au conflit d'oeuvrer. Dans le cas contraire, «il y aura davantage de carnage et d'atrocités», insiste l'Autrichien. Il a rappelé que le Conseil de sécurité de l'Onu a exigé la fin des acheminements d'armements vers le Soudan.
Exécutions sommaires redoutées
Khartoum accuse les Emirats arabes unis de livrer ce matériel aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), responsables de crimes contre l'humanité selon la Mission internationale d'établissement des faits. Volker Türk redoute aussi que les exécutions sommaires, les viols et les violences ethniques se poursuivent à El-Facher, alors que de nombreux civils restent bloqués dans la ville.
De leur côté, également vendredi, 18 experts indépendants onusiens, qui ne s'expriment pas au nom de l'organisation, se sont dits «consternés» par les atrocités et les violences sexuelles au Darfour. Ils ont demandé des investigations rapidement sur ces exactions et ils ont souhaité que les responsables soient poursuivis.
Depuis le début de la guerre, des dizaines de milliers de personnes ont été tuées. Le conflit a fait près de 13 millions de déplacés, dont quatre millions de réfugiés. Selon les estimations, plus de 21 millions de personnes font face à une importante insécurité alimentaire. Plus de 206 000 sont confrontées à une situation de famine. Des dizaines de millions d'individus doivent être aidés.
(ats/acu)
