Le changement climatique pourrait coûter plus cher que le Covid-19
Lorsqu'on parle du changement climatique, on se concentre, le plus souvent, sur ses conséquences environnementales, au risque d'en oublier une autre, peut-être encore plus concrète: l'impact sur l'économie et, par conséquent, sur notre argent.
Cela vous paraît abstrait? Une récente étude réalisée par le Swiss Re Institute donne un exemple qui vaut mille explications: la crise climatique va impacter les économies des pays riches deux fois plus que le Covid-19.
Si la température moyenne augmente de 2°C d’ici 2050, le PIB mondial pourrait perdre 11% chaque année, détaille le Guardian. Par comparaison, l’économie a reculé d’environ 4,2% avec la crise sanitaire.
Et cela n'est que le scénario le plus light envisagé par l'étude: si aucune mesure n'est prise, les températures pourraient augmenter de 3,2°C, ce qui entraînerait une diminution de 18% du Pib au niveau mondial au cours des 30 prochaines années.
Cela ne va pas frapper tous les pays de la même manière, détaille Swiss Re. Si les températures vont augmenter de 3,2°C, la Chine risque de perdre près d'un quart de son PIB (24%), alors les États-Unis, le Canada et le Royaume-Uni subiraient tous une perte d'environ 10%. En Suisse, le PIB enregistrerait des pertes annuelles de 6%.
Perte de terres et maladies
Mais concrètement, de quelle manière le changement climatique va-t-il impacter l'économie? De plusieurs manières.
- Tout d'abord, en aggravant l'impact des catastrophes naturelles, ce qui peut provoquer des pertes de revenus et de productivité substantielles, explique l'étude.
 - L'élévation du niveau des mers entraîne, par exemple, la perte de terres qui auraient pu être utilisées de manière productive.
 - De plus, le réchauffement climatique peut causer des coûts induits, par exemple sur la santé, explique le Parisien. Ceux-ci peuvent être liés à des événements comme les canicules ou à des maladies telles que la dengue ou le paludisme, qui ont tendance à se multiplier.
 - D’autres coûts vont être liés au tourisme, explique encore le quotidien français. Dans les stations de montagne, les sports d’hiver seront par exemple de moins en moins possibles.
 
«Compte tenu des conséquences mises en évidence dans cette analyse, la nécessité d'agir est indiscutable», estiment les auteurs de l'étude. (asi)
