Le géant américain Apple est poursuivi en justice par deux femmes, qui affirment que leur dispositif de suivi AirTag – un appareil de la taille d'une pièce de monnaie qui permet de localiser des objets du quotidien – est un outil dangereux, comme le rappelle le magazine américain Bloomerg.
En effet, ils peuvent être utilisés sans le consentement de la personne, permettant, dans ce cas précis, à des hommes d'harceler, de suivre voire, d'assassiner une (ex)compagne.
Les exemples sont nombreux. L'ex-petit ami de l'une des femmes qui ont intenté un procès à Apple, a placé un AirTag dans la roue de sa voiture, et a ainsi pu découvrir où elle s'était déplacée. Les faits se sont déroulés à San Francisco.
Une autre victime a déclaré que son ex-mari avait suivi ses déplacements en plaçant un AirTag dans le sac à dos de son enfant.
Mais des cas plus graves sont survenus: une plainte a été déposée pour meurtre dans l'Ohio. Un homme a utilisé l'appareil pour suivre puis assassiner une femme. A Indianapolis, dans l'Indiana, un ancien petit ami a caché un AirTag dans la voiture de son ex, l'a suivie dans un bar et l'a renversée.
Après des plaintes répétées de la part des défenseurs de la vie privée, Apple a réalisé une mise à niveau au début de l'année, en raccourcissant le délai de notification et en informant les utilisateurs d'appareils Apple lorsqu'un AirTag qui n'est pas enregistré à leur nom se déplace avec eux.
Mais cela n'a pas fait taire les inquiétudes. Dans la plainte déposée lundi 5 décembre, on peut lire:
Les femmes accusent la société d'avoir mis sur le marché un appareil dangereux par négligence et demandent au tribunal des dommages et intérêts. Elles cherchent à représenter d'autres personnes «qui ont été, et qui risquent d'être harcelées à cause de ce produit dangereux». Apple n'a répondu à une demande de commentaire de la part de Bloomberg.