Un tribunal cambodgien a condamné lundi 13 mères porteuses de nationalité philippine à de la prison ferme. Il a assimilé la pratique à de la «traite d'êtres humains».
Ces 13 femmes faisaient partie d'un groupe de 24 étrangères arrêtées par la police cambodgienne dans la province de Kandal (autour de la capitale Phnom Penh) en septembre, accusées de tentative de traite transfrontalière d'êtres humains, selon un communiqué du tribunal de la province.
Le tribunal a condamné les 13 femmes à quatre ans de prison, dont deux assortis d'un sursis, et a déclaré qu'il disposait de preuves solides montrant qu'elles «avaient l'intention (...) d'avoir des bébés pour les vendre à une tierce personne en échange d'argent, constitutif d'un acte de traite d'êtres humains».
Une Cambodgienne, qui préparait les repas des Philippines, a également été condamnée à deux mois et un jour de prison pour complicité.
En 2016, le Cambodge a interdit la gestation pour autrui (GPA) à des fins commerciales, un an après la Thaïlande. Mais la demande de mères porteuses commerciales reste élevée depuis que la Chine a assoupli sa politique de l'enfant unique.
Des dizaines de Cambodgiennes payées pour porter des enfants pour des clients chinois ont été arrêtées ces dernières années, mais elles ont été libérées sous caution après avoir accepté de garder les enfants. (jzs/ats)