La Maison-Blanche a retiré le Wall Street Journal de la liste des journalistes qui voyageront ce week-end avec le président américain Donald Trump en Ecosse, après un article du quotidien sur la relation entre le milliardaire républicain et le délinquant sexuel Jeffrey Epstein.
Donald Trump, 79 ans, se rend en Ecosse, où il possède deux complexes de golf, du 25 au 29 juillet pour une visite privée, lors de laquelle il rencontrera toutefois le premier ministre britannique Keir Starmer.
«En raison du comportement mensonger et diffamatoire du Wall Street Journal, ils ne seront pas l'un des treize médias voyageant à bord» de l'avion présidentiel Air Force One, comme cela était prévu à l'origine, a fait savoir lundi la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt.
La présidente de l'association des correspondants à la Maison-Blanche, Weijia Jiang, a qualifié cette décision de «profondément inquiétante» dans un communiqué. Elle a demandé la réintégration du Wall Street Journal.
Vendredi, Donald Trump avait déjà attaqué en diffamation le média américain et son patron Rupert Murdoch après la publication d'un article lui attribuant une lettre salace adressée à Jeffrey Epstein, une révélation embarrassante pour le président républicain.
Il est en effet accusé par certains de ses partisans de ne pas tenir ses promesses de transparence à propos de ce riche financier au carnet d'adresses foisonnant, inculpé pour trafic sexuel de mineures en 2019 et qui a été retrouvé mort dans sa cellule de prison avant d'être jugé.
La mort de Jeffrey Epstein a alimenté nombre de théories complotistes, selon lesquelles il aurait été assassiné pour empêcher des révélations impliquant des personnalités de premier plan. Des figures proches du mouvement trumpiste militent depuis des années pour la publication d'une supposée liste secrète de clients de cet ami des vedettes et des puissants, dont Donald Trump a été proche.
Mais le 7 juillet, le ministère américain de la justice et la police fédérale, le FBI, ont assuré qu'il n'existait pas de preuve de l'existence d'une telle liste ou d'un chantage envers certaines personnalités, suscitant un déferlement de messages furieux venant de comptes «MAGA» sur les réseaux sociaux. (jzs/ats)