Les grands groupes politiques du Parlement européen ont déploré, jeudi, l'image de désunion donnée, mardi, à Ankara par les présidents des institutions lors de leur rencontre avec le président turc. Ils leur ont demandé de venir s'expliquer en plénière.
Une vidéo montrant la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen assise sur un divan en retrait du président du Conseil Charles Michel lors de leur réunion avec le président turc Recep Tayyip Erdogan à Ankara a choqué de nombreux eurodéputés.
La présidente du groupe des socialistes et démocrates, l'Espagnole Iratxe Garcia Perez a également demandé l'audition des présidents des deux institutions «pour clarifier ce qui s'est passé» et voir «comment faire respecter les institutions européennes».
Les images de la rencontre à Ankara «font mal» et montrent «quelque chose d'organisé», a accusé le secrétaire d'état français aux Affaires européennes Clément Beaune.
«Je ne veux pas d'une Europe naïve, fragile. On a affaire à des interlocuteurs, le président turc, qui eux connaissent la force des images, la valeur des symboles. On doit être beaucoup plus fermes», a-t-il lancé.
La Turquie a estimé, jeudi, «injustes» les accusations qui l'ont visée. Elle a soutenu que la disposition des fauteuils au coeur de la polémique avait été suggérée par la partie européenne, la visite ayant été préparée par l'ambassadeur de l'UE à Ankara.
«Les demandes de l'UE ont été respectées. Cela veut dire que la disposition des sièges a été réalisée à leur demande. Nos services de protocole se sont rencontrés avant la réunion et les demandes de l'UE ont été respectées», a assuré le chef de la diplomatie turque.
« J’ai la solution! Ursula sera bien plus à l’aise sur le canapé » #SofaGate pic.twitter.com/PXW0d6g2Od
— Laurent Marchand (@LMarchand2) April 8, 2021
Après la Convention d'#Istanbul, voici la Convention d'#Ankara.
— Mathieu Bion (@FilsdeCrao) April 8, 2021
Et l'UE tombe dans le panneau.#SofaGate #womenrights https://t.co/vKYiecM5yG
#SofaGate « Les livres/jeux renforcent les différences et présentent aux enfants une vision très sexuée du monde. Les héros y sont plus souvent masculins, les pères ont pour attributs le journal, le cartable ou le #fauteuil » https://t.co/2pZUmlGSjE pic.twitter.com/a7iOEI3wZL
— Presses Sciences Po (@EditionsScpo) April 8, 2021
(ats/jch)