Il «assume à fond» et est «hyper fier»: Emmanuel Macron a vertement répliqué mardi aux critiques sur ses échanges privilégiés dans le passé avec Uber, insistant sur «les milliers d'emplois» créés:
Les oppositions ont continué mardi d'accuser le chef de l'Etat d'avoir défendu les intérêts d'Uber à l'époque où l'entreprise développait son implantation en France, alors que lui-même était ministre de l'Economie de François Hollande (2014-2016).
Les formations constituant l'alliance de gauche Nupes vont demander une commission d'enquête parlementaire, a ainsi confirmé le patron du PS Olivier Faure.
Le Rassemblement national veut, lui, lancer une mission d'information, a annoncé son président Jordan Bardella, selon qui Macron a été à Bercy «le point d'entrée d'intérêts privés en France».
«On introduit une espèce d'ambiance qui consisterait à dire que voir des chefs d'entreprise, en particulier étrangers, ce serait mal. Mais je l'assume à fond, et en vous regardant!», a riposté Emmanuel Macron. «J'ai vu des chefs d'entreprise, l'horreur! Je les ai vus, ça a toujours été officiel, avec des collaborateurs. J'en suis fier! S'ils ont créé des emplois en France, je suis hyper fier de cela».
«J'ai fait venir des entreprises, j'ai aidé des entrepreneurs français, j'ai surtout aidé des jeunes, à qui on n'offrait pas d'emplois, qui venaient de quartiers difficiles, qui n'avaient pas d'opportunités de job, à en trouver pour la première fois de leur vie, et pour des milliers d'entre eux», a plaidé mardi le président Macron:
Le système de VTC qui a fait la fortune d'Uber et d'autres acteurs apparus dans les années 2010 avait suscité à l'époque la fronde des taxis.
«'Hyper fier' de piétiner le droit du travail, d'encourager la dérégulation et de soutenir une firme championne de l'évasion fiscale: le Président persiste et signe», a tweeté le communiste Fabien Roussel après les propos présidentiels. (ats/jch)