International
Uber

Uber Files: «Cela m'en touche une sans faire bouger l'autre» dit Macron

Uber Files: «Cela m'en touche une sans faire bouger l'autre» répond Macron

epa10066513 France's President Emmanuel Macron (C) is welcomed by STM chairman Jean-Marc Chery (R) upon his arrival for a visit at STMicroelectronics in Isere region to unveil the strategy and in ...
Le président de la France, Emmanuel Macron.Image: sda
Dans le cadre des «Uber Files», le quotidien Le Monde a conclu à l'existence d'un «deal» secret entre Uber et Emmanuel Macron quand il était à Bercy.
13.07.2022, 05:0213.07.2022, 07:13
Plus de «International»

Il «assume à fond» et est «hyper fier»: Emmanuel Macron a vertement répliqué mardi aux critiques sur ses échanges privilégiés dans le passé avec Uber, insistant sur «les milliers d'emplois» créés:

«Moi je suis extrêmement fier (...), il est très difficile de créer des emplois sans entreprises ni entrepreneurs. Je le referais demain et après-demain.»
Emmanuel Macron

Les oppositions ont continué mardi d'accuser le chef de l'Etat d'avoir défendu les intérêts d'Uber à l'époque où l'entreprise développait son implantation en France, alors que lui-même était ministre de l'Economie de François Hollande (2014-2016).

Les formations constituant l'alliance de gauche Nupes vont demander une commission d'enquête parlementaire, a ainsi confirmé le patron du PS Olivier Faure.

«Voilà un ministre qui (...) a en douce, en cachette, bâti un deal avec l'entreprise dont tout le monde sait qu'elle a été celle du moins-disant social, qui a été le cheval de Troie de la destruction d'une partie de notre code du travail»
Le patron du PS Olivier Faure

Chirac

Le Rassemblement national veut, lui, lancer une mission d'information, a annoncé son président Jordan Bardella, selon qui Macron a été à Bercy «le point d'entrée d'intérêts privés en France».

«On introduit une espèce d'ambiance qui consisterait à dire que voir des chefs d'entreprise, en particulier étrangers, ce serait mal. Mais je l'assume à fond, et en vous regardant!», a riposté Emmanuel Macron. «J'ai vu des chefs d'entreprise, l'horreur! Je les ai vus, ça a toujours été officiel, avec des collaborateurs. J'en suis fier! S'ils ont créé des emplois en France, je suis hyper fier de cela».

«Comme le dirait un de mes prédécesseurs, cela m'en touche une sans faire bouger l'autre»
Emmanuel Macron, en référence à une phrase attribuée à Jacques Chirac

«Dérégulation»

«J'ai fait venir des entreprises, j'ai aidé des entrepreneurs français, j'ai surtout aidé des jeunes, à qui on n'offrait pas d'emplois, qui venaient de quartiers difficiles, qui n'avaient pas d'opportunités de job, à en trouver pour la première fois de leur vie, et pour des milliers d'entre eux», a plaidé mardi le président Macron:

«Ensuite, nous avons régulé ces emplois, en fermant, en verrouillant au niveau français et européen. (...) Quand je suis devenu président, on a régulé le secteur sans aucune complaisance. On est le premier pays qui a régulé les plates-formes et ensuite on l'a poussé au niveau européen».

Le système de VTC qui a fait la fortune d'Uber et d'autres acteurs apparus dans les années 2010 avait suscité à l'époque la fronde des taxis.

«On a aidé les taxis comme pas possible pendant la crise. J'ai toujours respecté ce métier-là, mais on avait un système qui était fermé administrativement. On ne donnait pas assez de licences».

«'Hyper fier' de piétiner le droit du travail, d'encourager la dérégulation et de soutenir une firme championne de l'évasion fiscale: le Président persiste et signe», a tweeté le communiste Fabien Roussel après les propos présidentiels. (ats/jch)

Le loup de Wall Street fait tourner les serviettes à Mykonos
Video: instagram
Ceci pourrait également vous intéresser:
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Un juge va révéler des documents embarrassants pour Harry
Accusé d'avoir menti dans sa demande d'immigration sur sa consommation de drogues, Harry pensait s'être enfin débarrassé de cette interminable histoire après qu'un juge ait classé l'affaire en septembre dernier. Hélas pour lui, le prince est loin d'être sorti de l'auberge.

L'affaire avait été classée l'automne dernier par le juge fédéral du tribunal de district de Washington DC, Carl J. Nichols. Mais le soulagement du duc de Sussex aura été de courte durée. Un groupe de réflexion farouchement conservateur et tout acquis à la cause de Donald Trump, la Fondation Heritage, a tout mis en oeuvre pour forcer le gouvernement à publier ses documents d'immigration.

L’article