Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, estime que le différend avec la Turquie sur l'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'Otan pourrait durer encore un certain temps. Il a néanmoins a déclaré Stoltenberg dimanche, en Finlande, après une rencontre avec le président Sauli Niinistö:
Mais cela n'arrivera probablement pas avant le sommet de l'Otan à Madrid à la fin du mois. Stoltenberg avait auparavant déclaré que les demandes d'adhésion des deux pays nordiques seraient accueillies «à bras ouverts». La Turquie a toutefois mis un frein à un élargissement rapide de l'alliance militaire et bloque, depuis, l'admission des deux pays nordiques. Tout accord d'adhésion à l'Otan doit être approuvé à l'unanimité par ses membres.
Ankara accuse la Finlande et la Suède d'abriter des «terroristes», notamment du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), interdit. Les deux pays ont exprimé à plusieurs reprises leur surprise face à ces objections. Selon Stockholm et Helsinki, Ankara avait même signalé son soutien à leurs efforts d'adhésion avant qu'ils ne présentent leur demande d'adhésion.
Début juin, lors d'une visite à Washington, Stoltenberg avait indiqué qu'il souhaitait régler la question avant le sommet prévu pour le 28 juin. Il a, toutefois, précisé que ce n'était pas une obligation. Ankara a fait valoir des «préoccupations légitimes». «Il s'agit de terrorisme. Il s'agit d'exportations d'armes», a-t-il ajouté. Nous travaillons «dur» à une solution.
Il faut se rappeler qu'aucun autre pays de l'Otan n'a subi autant d'attaques terroristes que la Turquie. Elle est un allié important qui a joué un rôle clé dans la lutte contre les groupes terroristes comme la milice terroriste Etat islamique, qui a accueilli autant de réfugiés qu'aucun autre membre de l'Otan et qui est très importante dans le soutien à l'Ukraine. Stoltenberg a déclaré:
La Finlande et la Suède sont prêtes à le faire. «Espérons qu'en fin de compte, nous trouverons une solution qui satisfera tout le monde», a déclaré le président finlandais Niinistö.
Les inquiétudes de la Turquie semblent surtout viser la Suède et moins la Finlande. Niinistö a néanmoins exclu de faire cavalier seul sans son voisin suédois. Lorsqu'il s'est rendu à Stockholm, il y a quelques semaines, les Suédois ont expressément déclaré que la cause de la Finlande était aussi la leur d'un point de vue historique. Niinistö a déclaré:
(jah/dpa,lw)