«J'ai l'impression de voir la Seconde Guerre mondiale en couleur!» Ce message enveloppé d'angoisse et d'adrénaline, Wali l'a posté sur son blog peu après son arrivée sous les bombes russes. Le tireur d'élite franco-canadien, au tableau de chasse enviable (pour ceux qui aiment tuer), avait répondu à l'appel de Zelensky à la fin du mois de février.
Et celui qui serait capable de tuer «40 hommes par jour» au front est bien vivant. Le détail a son importance, car il y a quelques jours, Wali a dû démentir sa propre mort. Mi-mars, depuis des recoins mal éclairés de l'internet chinois, on avait annoncé, à tort, que la star était tombée sous les tirs d’un confrère sniper de l'armée russe. Certaines sources douteuses diffusaient même des images de ce qui devait être son enterrement.
Let's take a look at the propaganda of the Chinese media. The Chinese are spreading a rumor: the Canadian sniper Wali was killed by Russian special forces 20 minutes after he arrived in the battlefield pic.twitter.com/6dSIaNT0a3
— Rolf (@Rolf72860956) March 13, 2022
Des rumeurs certes aussi efficaces qu'une 4G dans un wagon CFF, mais qui ont suffi à faire suer bon nombre de ses fans éparpillés dans le monde entier. Il faut dire que l'homme n'est pas le premier type en treillis venu. Ancien pilier de l'armée canadienne en Afghanistan et en Syrie, Wali a trouvé le temps d'abattre deux autobiographies, alors qu'un documentaire retrace sa carrière de tueur professionnel un peu comme si Michael Bay était à la réalisation.
Le 31 mars 2022, le soldat, aussi à l'aise sous les spotlights que sur un champ de bataille, a posé son arme le temps de répondre à une rafale de questions posées par le journal allemand Bild. Et à entendre sa répartie, il n'a rien perdu de sa niaque.
Un entretien dans lequel il raconte aussi le jour où son abri a été avalé par les flammes: «Je tousse encore, nous avons tous inhalé de la suie et de la fumée. Les combats de rue étaient très violents. Chaque jour, nous regardions la mort dans les yeux. A plusieurs reprises».
Il en profite même pour lancer une pique en traitant, en gros, les soldats de Poutine de bourrins dénués du moindre doigté:
Wali, de son vrai nom Olivier Lavigne-Ortiz, a beau être un sniper professionnel que rien n'arrête (à part peut-être une interview avec le journal Bild et son blog qu'il faut bien mettre à jour), a un cœur au moins aussi gros que son ego. Et quand il dégomme des soldats russes, ce n'est jamais gratuitement.
Si Wali a failli mourir, et pas seulement à cause de Chinois malveillants, le sniper veut continuer à filer un gros coup de pouce aux Ukrainiens. «Je veux voir mon fils grandir, mais ma mission ici n’est pas encore terminée. Mes tâches principales? Survivre, riposter, surveiller, attendre.»
Courage, soldat.💪