Sergueï Volyna affirme être le commandant de la 36e brigade de la marine ukrainienne et se bat en tant que défenseur de la ville portuaire de Marioupol. Il a publié un appel désespéré sur Facebook. «Nous demandons au monde de nous aider à évacuer les blessés, les enfants, les femmes et les morts», écrit-il sur le réseau social.
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Les Russes ont encerclé Marioupol et retiendraient des centaines de milliers de civils en otage. Des femmes avec des enfants et des bébés se cacheraient dans les bunkers militaires, il n'y aurait «pas de chauffage, pas d'eau, pas de nourriture», explique-t-il. Les soins médicaux ne seraient plus possibles non plus.
Il a appelé tous les politiques, dirigeants sociaux et religieux à ne pas ignorer les habitants de Marioupol. Volyna a réitéré les demandes ukrainiennes de livraison d'armes lourdes pour la défense, en s'adressant explicitement à l'Union européenne et aux Etats-Unis.
«Marioupol peut être sauvée. Nous sommes prêts à nous battre jusqu'à la dernière goutte de sang», conclut-il dans son message. Celui-ci a entre-temps été partagé des milliers de fois sur Twitter. Sur Facebook également, le post a déjà été aimé plus de 4000 fois.
"I am Serhiy Volyna, Commander of the 36th Separate Marine Brigade...addressing to you from the besieged Mariupol." Ukrainian forces holding out in Mariupol make a last-ditch plea for heavy weapons from the West to keep the strategic city from falling to Russia. via FB/Volyna pic.twitter.com/9M11PDjTtC— Christopher Miller (@ChristopherJM) April 18, 2022
Auparavant, Volyna avait adressé une lettre au pape François, rapporte le journal ukrainien Pravda. «Marioupol est un enfer sur terre», avait-il écrit. Il demande l'aide du chef de l'Eglise catholique pour sauver les femmes et les enfants de Marioupol.
Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, est particulièrement disputée depuis des semaines. Samedi, les Ukrainiens ont ignoré un ultimatum de reddition des Russes, et l'état-major ukrainien fait depuis état de tirs de roquettes et de bombardements. Une grande partie des forces ukrainiennes restantes et des civils se cacheraient dans l'aciérie Asowstal. Il s'agirait de plusieurs milliers de personnes.