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Sergueï Aksionov forme des milices en Crimée occupée

L'homme de Poutine en Crimée commence à avoir peur

Selon des informations des services secrets britanniques, le chef de l'administration de la Crimée doute de la capacité de défense des troupes russes. Il miserait sur ses propres groupes.
30.05.2023, 11:5530.05.2023, 19:08
Thomas Wanhoff
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t-online

Le chef de la Crimée occupée par la Russie, Sergueï Aksionov, craint apparemment que l'armée régulière russe ne puisse pas défendre la péninsule. C'est ce qui ressort d'une évaluation des services de renseignement de l'armée britannique. Selon ce rapport, le 22e corps d'armée, en principe destiné à la défense de la Crimée, serait considérablement affaibli. Les espions britanniques assurent:

«Il est actuellement stationné en grande partie en dehors de la péninsule et a subi de lourdes pertes»

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Selon Londres, Aksionov pourrait recourir à une pratique éprouvée: utiliser des groupes paramilitaires comme substitut. Il aurait joué un rôle déterminant dans la création de plusieurs unités locales, indique-t-on au ministère britannique de la Défense. La plupart d'entre elles se sont vu attribuer un statut semi-officiel d'unités de réserve de l'armée régulière.

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Sergueï Aksionov.Getty Images Europe

Le média russe Important Stories avait fait état il y a quelques semaines d'une troupe de mercenaires appelée «Convoy» qu'Aksionov aurait mise sur pied. Elle aurait été déployée dans la région de Kherson — sous le commandement du chef de Wagner, Evgueni Prigojine. Pour en savoir plus sur les mercenaires de Crimée, cliquez ici. Lors de sa création, elle aurait été composée d'environ 300 soldats.

L'accès à la péninsule peut être contrôlé à partir de Kherson. Les combattants auraient été formés dans des camps en Crimée. Les rapports britanniques ne précisent pas si Aksionov a l'intention de déployer ces soldats ou s'il prévoit de créer d'autres groupes.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, la création de groupes paramilitaires se serait accélérée et serait particulièrement importante dans la péninsule de Crimée, ont rapporté les services secrets britanniques. L'une des plus connues de ces unités est le groupe Wagner, fondé par l'homme d'affaires russe Evgueni Prigojine. Elle vient d'être retirée de Bakhmout, selon ses propres déclarations.

La Crimée est considérée comme l'une des cibles possibles d'une contre-offensive ukrainienne. Le président Volodymyr Zelensky a toujours souligné que la guerre ne prendrait fin que lorsque la péninsule serait à nouveau sous le contrôle de Kiev.

Ces derniers mois, des attaques sporadiques ont eu lieu en Crimée, notamment la destruction d'un pont important et de plusieurs réservoirs de pétrole. En outre, un train a apparemment déraillé après un attentat. Début mai, Oleksiy Danilov, secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense ukrainien, avait souligné que des «moyens légèrement différents» n'étaient pas exclus pour la libération de la Crimée. Il n'a toutefois pas donné plus de détails à ce sujet.

La péninsule est particulièrement importante pour la Russie, car sa flotte de la mer Noire y est stationnée. Le port de Sébastopol est d'une grande importance stratégique. En effet, il est libre de glace toute l'année. Il a donc également une importance économique pour la Russie. Vladimir Poutine avait envahi et pris la Crimée en 2014. Ce serait une grande perte de prestige pour le maître du Kremlin.

Traduit et adapté par Noëline Flippe

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