«Dans la région de Lougansk, les bâtards russes ont exécuté publiquement des civils pour que tout le monde le voie. Et tout le monde devrait voir. Le vrai visage russe, vil, de ces non-humains qui se vantent de leurs atrocités», a accusé dimanche l'activiste ukrainien Serhiy Sternenko sur sa chaîne Telegram.
Sur Twitter, l'activiste et vlogger ukrainien a ajouté: «Je ne comprends pas pourquoi l'Ukraine ne reçoit pas de nouveaux chars et missiles pour punir ce mal absolu. Le mal russe.»
Les publications sont complétées par deux photographies glaçantes. On y devine des corps pendus, visages dissimulés dans des sacs, flanqués d'écriteaux en russe les désignant comme des traîtres à la République populaire de Lougansk.
❗️ Attention à la dureté de ces images, qui peuvent heurter certaines sensibilités. ❗️
Propagande ukrainienne ou crimes russes avérés? Pour le moment, les autorités ne disposent pas «d'informations 100% confirmées» sur ces éventuelles exécutions publiques de civils.
«Les photos publiées par Sergiy Sternenko sont en cours de vérification. Nous vous informerons certainement dès que notre vision sera complète. Ne faites confiance qu'aux sources d'informations vérifiées», a averti le gouverneur de Lougansk, Serhiy Gaidai plus tard dans la journée.
Selon Gaidai, l'armée ukrainienne poursuit son avancée dans la région. «Chaque 50-100 mètres de terrain de Lugansk est difficile à donner. Les forces armées ukrainiennes poursuivent des actions offensives en direction de Svatove-Kreminna. Elles avancent progressivement. Nous attendons des nouvelles positives pour bientôt», a-t-il promis.
Seule certitude: la quantité de preuves de «crimes de guerre systémiques» commis dans toutes les régions où les troupes russes sont déployées en Ukraine augmente.
C'est le constat posé par Beth Van Schaak, diplomate américaine chargée de la justice pénale internationale au département d’Etat. Crimes qui incluent «des attaques délibérées et aveugles contre la population civile ou des éléments d'infrastructures civiles, des mauvais traitements infligés à des civils et à des prisonniers de guerre», ainsi que «des tentatives de dissimulation de ces crimes, des informations faisant état d'exécutions, de torture et de violences sexuelles».
«Il existe des informations convaincantes décrivant des abus physiques et psychologiques, y compris des exécutions sommaires, dans le cadre d'opérations, ainsi que des déplacements forcés et des expulsions, notamment des milliers d'enfants ukrainiens qui ont été enlevés et adoptés de force par des familles en Russie», a complété la diplomate. (mbr)