Presque personne au Kremlin n'était au courant des plans du président russe en Ukraine. Selon les informations du Financial Times, le président russe n'aurait pas mis ses principaux alliés dans la confidence. Ainsi, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, fidèle compagnon et confident de longue date de Poutine, n'aurait reçu que quelques heures avant le déclenchement de l'opération un «appel téléphonique inquiétant» l'informant de l'invasion imminente de l'Ukraine, poursuit le média.
👉 Suivez l'évolution de la guerre en direct 👈
Lavrov, qui est ministre des Affaires étrangères de Russie depuis 2004, n'a pas été informé des préparatifs de l'armée dans la zone frontalière ukrainienne qui ont duré plusieurs mois. Selon le rapport du Financial Times, cela n'a toutefois rien d'inhabituel. Ce n'est pas la première fois que le ministre russe des Affaires étrangères n'est pas informé de la politique interétatique de Poutine.
Quant aux oligarques russes, ils ont été informés de cette «opération militaire spéciale», toujours appelée ainsi dans les médias d'Etat, le jour de l'invasion. Ils auraient été surpris de la manière dont Poutine avait planifié une opération d'une telle envergure avec un petit état-major.
Poutine pensait probablement gagner la guerre en Ukraine rapidement. En effet, Kiev devait être conquise en quelques jours seulement. Un an plus tard, la réalité est tout autre: l'armée russe déplore la perte d'environ 150 000 soldats morts ou blessés. Poutine lui-même s'est de plus en plus isolé au cours de cette année de conflit. (jpd)