L'Ukraine a accusé dimanche son voisin le Bélarus, proche allié de la Russie, de «masser» des troupes à leur frontière. Elle a mis en garde Minsk contre d'éventuels «actes inamicaux».
Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a indiqué avoir repéré que le Bélarus «masse un nombre significatif de soldats (...) dans la région de Gomel, près de la frontière nord de l'Ukraine, sous couvert de manoeuvres».
Kiev a affirmé avoir enregistré la présence de combattants de la milice Wagner, dont certains sont hébergés par le Bélarus après l'échec de la rébellion de leur chef l'année dernière.
L'Ukraine a prévenu que les exercices militaires dans la zone frontalière constituaient une menace pour la «sécurité mondiale» en raison de la proximité de la centrale nucléaire de Tchernobyl, site de la pire catastrophe nucléaire au monde.
«Nous soulignons que l'Ukraine n'a jamais entrepris et n'entreprendra jamais d'actions inamicales à l'encontre du peuple biélorusse», a ajouté le ministère des affaires étrangères.
Cette déclaration intervient alors que l'Ukraine a lancé depuis le 6 août des milliers de ses soldats à l'assaut de la région russe frontalière de Koursk, s'emparant de plusieurs centaines de kilomètres carrés, et que la Russie poursuit son avancée dans l'est de l'Ukraine.
Le Bélarus, politiquement et économiquement dépendant de la Russie, est dirigé par le président Alexandre Loukachenko depuis 1994. En 2022, il a autorisé les troupes russes à stationner au Bélarus pendant ce que la Russie et le Bélarus ont appelé des «exercices» avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février. (tib/ats)