Selon les informations du site médiatique indépendant proche de l'opposition Meduza, le document, classé «strictement confidentiel», aurait été rédigé par les autorités russes. Ce dernier statue entre autres que:
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Aucun des résultats n'a été communiqué jusqu'à présent dans les médias russes, empêchant ainsi de confirmer la véracité de ces informations.
In #Russia, classified opinion polling conducted by the Kremlin's security service FSO reportedly found out that the public support for the #war in #Ukraine is falling.
— Alex Kokcharov (@AlexKokcharov) December 1, 2022
In July - 32% respondents for talks & 57% for continued war.
In November - 55% for talks & 25% for war.
1/2 pic.twitter.com/BSxbuEgbt3
En octobre, l'institut de sondage indépendant russe Levada, avait obtenu des résultats similaires. A l'époque, 57% des personnes interrogées avaient déclaré qu'elles soutenaient ou soutiendraient les négociations. Seuls 27% étaient favorables à la poursuite de la guerre contre l'Ukraine. En juillet encore, seuls 30% se prononçaient en faveur d'une solution de paix.
Selon les informations de Meduza, le Kremlin ne souhaite pas que ses propres données de sondage soient publiées dans leur intégralité. Un informateur a déclaré qu'il était «préférable de ne pas révéler la dynamique» qui se cache derrière ces statistiques. En clair, cela signifie que Poutine ne veut pas entendre ou diffuser de mauvaises nouvelles.
Le directeur de Levada, Denis Volkov, constate un changement d'opinion depuis la mobilisation de septembre. «C'est la résistance au fait de devoir prendre part à la guerre. Ils soutiennent la guerre, mais ne sont guère intéressés par le fait d'y participer eux-mêmes», a-t-il déclaré à Meduza. Auparavant, de nombreux Russes se disaient non concernés par la guerre en Ukraine. Aujourd'hui, les choses ont changé.
Le sociologue Grigory Yudin considère lui aussi que l'appel aux armes est à l'origine de l'affaiblissement du soutien. La «perte de la foi en la victoire» est une autre raison. Il n'exclut certes pas les manifestations, mais il croit plutôt à une certaine apathie chez les Russes. Des initiés du Kremlin ont indiqué à Meduza que l'on y était moins préoccupé par les protestations. Mais on ne veut pas «faire monter la température inutilement et ne pas énerver les gens», explique une source anonyme. Raison pour laquelle les médias ont reçu l'ordre de publier «davantage de nouvelles positives».
Traduit et adapté de l'allemand par Tanja Maeder