Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré dans un message vidéo diffusé dans la nuit de mardi à mercredi que les forces armées de Kiev tenaient la plupart des zones dans lesquelles la Russie avait tenté de s'infiltrer.
La situation est plus difficile dans le Donbass et dans la région de Kharkiv, à l'est du pays. La Russie serait en outre en train d'envoyer davantage de troupes en Ukraine pour une nouvelle offensive. Les médias ukrainiens ont rapporté dans la nuit des explosions dans les régions de Lviv (ouest) et de Dnipropetrovsk (sud-est). Aucune information sur les victimes ou les dégâts n'a toutefois été donnée pour l'instant.
Mardi, 3800 personnes ont pu être évacuées des zones de combat, dont environ 2200 de la ville de Marioupol, en grande partie détruite, et de la ville voisine de Berdjansk. C'est ce qu'affirment les autorités ukrainiennes.
De son côté, le ministère russe de la Défense a annoncé que plus de 18 600 personnes avaient été secourues en 24 heures dans des «districts dangereux» d'Ukraine, de la région de Lougansk et de Donetsk. Dans le même temps, le ministère de la Défense a annoncé de nouveaux combats autour de Marioupol, l'Ukraine «ignorant les appels à se retirer».
La Suisse essaie de contribuer aux enquêtes sur les crimes de guerre en Ukraine, assure la ministre suisse de la justice Karin Keller-Sutter. Un formulaire permettant de les dénoncer est distribué aux Ukrainiens lors de leur enregistrement dans les centres d'asile.
«C'est une contribution de la Suisse à l'établissement des preuves», explique la ministre dans un entretien diffusé mercredi par la Neue Zuercher Zeitung. Il faut partir du principe que des femmes ont été violées et des civils tués en Ukraine, ajoute-t-elle. «Si cela se confirme, il s'agit de crimes de guerre».
Le gouvernement américain craint la découverte d'autres victimes civiles. Les atrocités commises à Boutcha ne sont peut-être que «la pointe de l'iceberg», a affirmé la porte parole Jen Psaki.
Dans des régions d'Ukraine auxquelles il n'est pas encore possible d'accéder, les troupes russes ont «probablement aussi commis des atrocités», a déclaré Jen Psaki.
L'Occident prépare de nouvelles mesures punitives contre Moscou en raison des atrocités commises à Boutcha, que Kiev impute à Moscou.
Jen Psaki n'a pas seulement parlé d'une interdiction de tout nouvel investissement en Russie. Les sanctions existantes contre les banques et les entreprises publiques russes seront également renforcées, et d'autres personnes de la direction russe et des membres de leur famille feront l'objet de mesures pénales.
Les sanctions seraient introduites en étroite concertation avec les partenaires en Europe et les autres Etats du groupe G7. (asi/ats)