L'Ukraine ne cesse d'accuser la Russie de vouloir déclencher une catastrophe nucléaire avec des missiles passant à proximité des infrastructures. La situation à Zaporijia, occupée par la Russie, suscite de plus en plus d'inquiétude.
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Dans une lettre récente du ministère ukrainien des Affaires étrangères, citée par le Redaktionsnetzwerk Deutschland (RND), il est dit que la Russie empêche le remplacement des experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). «Moscou doit immédiatement permettre la rotation des experts de l'AIEA et veiller à ce qu'ils puissent immédiatement se rendre en toute sécurité à la centrale nucléaire en passant par les zones temporairement occupées de l'Ukraine», peut-on y lire selon le RND.
La Russie poursuit la militarisation de la centrale nucléaire et déploie des équipements militaires et des soldats sur le site, selon le ministère des Affaires étrangères.
La prise de contrôle de la centrale nucléaire avait été ordonnée par Poutine en personne après l'annexion de la région ukrainienne de Zaporijia, contraire au droit international. L'Ukraine exige depuis lors que les Russes se retirent.
L'Office fédéral allemand de la protection contre les radiations (BfS) avait déjà mis en garde le week-end dernier contre le risque d'un accident nucléaire en Ukraine.
Au cours de l'invasion russe, la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia a été régulièrement bombardée. Paulini estime qu'il est juste d'insister sur la création d'une zone de sécurité autour de l'infrastructure. Les habitants de l'Ukraine et bien au-delà doivent être protégés, a déclaré la présidente du BfS. Selon le BfS allemand, les conséquences d'un accident nucléaire en Ukraine seraient toutefois minimes pour l'Europe occidentale.
Le ministère russe de la Défense accuse, cependant, les dirigeants ukrainiens de préparer une provocation nucléaire dans la zone de guerre, sans en apporter la preuve. Dans un communiqué publié dimanche, le commandement militaire russe affirme que Kiev cherche alors à faire porter à Moscou la responsabilité d'une «violation grossière» de la sécurité nucléaire. Le ministère n'explique, toutefois, pas comment il en est arrivé à cette accusation et ne fournit aucune preuve.
Selon les informations russes, la semaine prochaine, à l'occasion du premier anniversaire de la guerre, Kiev veut accuser Moscou de bombarder aveuglément des infrastrutures nucléaires. Pour ce faire, un Etat européen, dont le nom n'est pas mentionné, aurait transporté quelques récipients contenant des substances radioactives en contournant les dispositions douanières. Le matériel aurait ensuite été utilisé pour mettre en scène une contamination radioactive.
(t-online, aj/dpa)