L'UE avait réuni ce mardi à Bruxelles des haut responsables diplomatiques français, allemand, azerbaïdjanais et arménien, pour réagir à l'offensive éclair de l'armée azerbaïjanaise dans cette enclave à majorité arménienne, mais situé en territoire azerbaïdjanais.
Cette réunion s'est déroulée alors que des milliers d'Arméniens vivant au Nagorny Karabakh ont fui mardi vers l'Arménie, craignant pour la sécurité après la victoire de l'armée azerbaïdjanaise dans cette enclave disputée depuis des décennies entre Bakou et Erevan.
Dans un communiqué, l'UE, engagée avant l'offensive lancée par Bakou dans des efforts de médiation entre les deux pays ennemis, souligne la «nécessité pour la transparence et pour un accès de l'aide humanitaire internationale et de responsables chargés de veiller au respect des droits humains, et d'obtenir davantage de détails sur la vision de Bakou concernant l'avenir des Arméniens du Nagorny Karabakh en Azerbaïdjan».
Selon ce texte, les discussions ont également permis d'«intenses échanges entre les participants sur la pertinence d'une rencontre éventuelle des dirigeants» de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan, en marge d'un sommet européen informel des 27 à Grenade, dans le sud de l'Espagne le 5 octobre.
Les représentants azerbaïdjanais et arménien ont aussi discuté mardi à Bruxelles d'«éventuelles mesures concrètes» pour faire progresser les négociations de paix entre les deux pays, comme la délimitation des frontières, la sécurité ou des sujets d'ordre humanitaire.
Un peu plus tôt, la France avait appelé à «une action diplomatique internationale» face «à l'abandon de l'Arménie par la Russie». Via la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna, Paris a mis en garde contre le risque d'un conflit sur le territoire arménien.
«L'abandon de l'Arménie par la Russie et la complicité de la Russie avec les opérations militaires engagées par l'Azerbaïdjan rendent encore plus nécessaires une action diplomatique internationale», a estimé la cheffe de la diplomatie lors des questions à l'Assemblée nationale.
L'Union européenne «doit prendre acte de cette réalité, agir avec nous pour le respect de l'intégrité territoriale de l'Arménie et préserver les droits des Arméniens du Haut Karabakh à vivre, s'ils le souhaitent, dans le respect de leurs droits historiques» dans l'enclave, a encore souligné Catherine Colonna.(mbr/ats/)