Coutumier du fait, il avait lancé l'année dernière le début des festivités de Noël le 1er novembre. En 2019 et 2020, c'était en octobre. «En votre hommage, en gratitude envers vous, je vais décréter un Noël anticipé le 1er octobre», a déclaré lundi Maduro lors de son émission télévisée, soit trois mois de festivités.
Auparavant, il avait dit célébrer la «paix» instaurée dans le pays après les «attaques criminelles» contre son gouvernement.
Cette année, Maduro annonce l'avancement de la date du début des festivités (avec décorations notamment) alors que le pays est toujours plongé dans une crise post-électorale. Le président socialiste, dont la victoire a été validée par la cour suprême le 22 août, a été proclamé vainqueur avec 52% des voix par le conseil national électoral (CNE) qui n'a pas rendu publics les procès-verbaux des bureaux de vote, se disant victime d'un piratage informatique.
Une telle attaque est jugée peu crédible par l'opposition et de nombreux observateurs, qui y voient une manoeuvre du pouvoir pour éviter de divulguer le décompte exact. Selon l'opposition, qui a publié les procès-verbaux fournis par ses scrutateurs, son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia a obtenu plus de 60% des voix.
Lundi, la justice a lancé un mandat d'arrêt à son encontre notamment dans le cadre d'enquêtes pour «désobéissance aux lois», «conspiration», «usurpation de fonctions» et «sabotage». Une grande partie de la communauté internationale, États-Unis en tête, ne reconnaît pas la réélection de M. Maduro, à la tête du pays depuis 2013. (sda/ats/afp)