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Essequibo: le Guyana et le Venezuela n'utiliseront pas la force

La région au coeur de la dispute: l'Essequibo, territoire de 160 000 km2 riche en pétrole et ressources naturelles.
La région au coeur de la dispute: l'Essequibo, territoire de 160 000 km2 riche en pétrole et ressources naturelles.Keystone

Dispute territoriale: le Guyana et le Venezuela n'utiliseront pas la force

Le Guyana et le Venezuela sont convenus de ne pas utiliser «la force l'un contre l'autre» dans le cadre de leur différend sur le territoire de l'Essequibo, lors du sommet entre leurs chefs d'Etat jeudi à Saint-Vincent-et-les-Grenadines. Ils ont toutefois campé sur leur position.
15.12.2023, 06:2615.12.2023, 08:30
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«Le Guyana et le Venezuela s'accordent pour ne pas se menacer ou utiliser la force l'un contre l'autre sous aucun prétexte», selon la déclaration commune, après la rencontre entre les présidents guyanien Irfaan Ali et vénézuélien Nicolás Maduro. Les deux pays se sont aussi engagés à «s'abstenir en paroles, en actes, d'intensifier tout conflit» entre eux.

La tension était montée entre les deux pays depuis le lancement en septembre d'appels d'offres pétroliers par le Guyana, puis le référendum organisé en réaction le 3 décembre au Venezuela sur un rattachement de l'Essequibo, territoire de 160 000 km2 riche en pétrole et ressources naturelles, administré par Georgetown et revendiqué par Caracas.

Ce sommet visait à faire retomber cette tension après des déclarations vigoureuses de part et d'autre. Une nouvelle réunion aura lieu «dans les trois mois» au Brésil, selon l'accord.

Dans la déclaration commune lue par le premier ministre du pays hôte, Ralph Gonsalves, président tournant de la Communauté des Etats latino-américains et des Caraïbes (CELAC), les deux pays s'accordent pour résoudre leur différend en «accord avec le droit international, y compris l'accord de Genève», qui est la principale revendication vénézuélienne.

Frontière naturelle

Le Venezuela soutient que le fleuve Essequibo devrait être la frontière naturelle, comme en 1777, à l'époque de l'empire espagnol. Caracas estime que l'accord de Genève signé en 1966 - avant l'indépendance du Guyana - jette les bases d'un règlement négocié qui doit se poursuivre.

Le Guyana estime que la frontière entre les deux pays date de l'époque coloniale anglaise et que celle-ci a été entérinée en 1899 par une cour d'arbitrage à Paris. C'est cette frontière qui est en vigueur.

Mais la déclaration «note que le Guyana veut continuer la procédure en cours devant la Cour internationale de justice» (CIJ) de La Haye, la plus haute juridiction de l'ONU et «note que le Venezuela ne reconnaît pas sa compétence». Quelque 125 000 personnes, soit un cinquième de la population du Guyana, vivent dans ce territoire couvrant les deux tiers de sa superficie. (ats)

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