«On n'avait plus vu de déplacements d'une telle ampleur depuis août 2023», a relevé l'agence onusienne dans un communiqué publié samedi. L'OIM a précisé qu'environ 17 000 des 20 000 déplacés se trouvaient déjà dans des logements provisoires.
Haïti, déjà le pays le plus pauvre de la région, pâtit depuis longtemps des violences de bandes criminelles. Ces gangs sont accusés de nombreux meurtres, viols, pillages et enlèvements contre rançon.
Depuis mardi, le régulateur américain de l'aviation civile (FAA) interdit aux compagnies américaines de desservir le pays après des tirs contre trois avions la veille. L'ONU a également suspendu ses vols humanitaires vers Port-au-Prince et les a redirigés vers l'aéroport de Cap Haïtien, dans le nord du pays.
«L'isolement de Port-au-Prince amplifie une situation humanitaire déjà désastreuse», a déclaré le responsable l'OIM pour Haïti dans un communiqué.
Depuis lundi, Port-au-Prince fait face à une nouvelle flambée de violences dans un contexte de crise politique marquée par la révocation du premier ministre Garry Conille par le conseil présidentiel de transition. Il a été remplacé par l'homme d'affaires Alix Didier Fils-Aimé.
Ce dernier, investi lundi, a promis de rétablir la sécurité et d'organiser les premières élections à Haïti depuis 2016. Il mène depuis des consultations pour former son cabinet ministériel. (ats)