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Yémen: frappes américano-britanniques sur des sites des Houthis

Frappes américano-britanniques sur des sites des Houthis au Yémen

Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont mené vendredi des frappes contre les Houthis au Yémen, qui ont multiplié ces dernières semaines les attaques contre les navires commerciaux en mer Rouge. Des radars et des infrastructures de drones et de missiles ont été visés.
12.01.2024, 07:3212.01.2024, 12:21
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Ces frappes aériennes ont été menées sur la capitale du Yémen, Sanaa, et sur d'autres villes d'Hodeida et de Sadaa, contrôlées par les rebelles, a affirmé vendredi la chaîne de télévision des Houthis, Al-Massirah. Des correspondants de l'AFP dans ces trois villes ont dit avoir entendu plusieurs explosions.

L'opération américano-britannique a été menée «avec succès», en réponse directe aux attaques des Houthis sur des navires internationaux en mer Rouge, a affirmé Joe Biden dans un communiqué, évoquant une action «défensive». Le président américain a averti qu'il «n'hésiterait pas» à «ordonner d'autres mesures», si nécessaire, pour protéger les Etats-Unis et le commerce international.

Le premier ministre britannique Rishi Sunak a lui évoqué des «frappes nécessaires» et «proportionnées». Elles ont bénéficié du «soutien» de l'Australie, du Bahreïn, du Canada et des Pays-Bas, a précisé la Maison-Blanche.

Avions de combat et missiles

L'opération a impliqué des avions de combat et des missiles Tomahawk, ont indiqué plusieurs médias américains. Elle a pris pour cible des radars et des infrastructures de drones et de missiles, afin de réduire les capacités des Houthis à s'attaquer aux navires marchands en mer Rouge, a affirmé jeudi le ministre américain de la défense Lloyd Austin dans un communiqué.

«Ces frappes ciblées sont un message clair que les Etats-Unis et nos partenaires ne toléreront pas les attaques sur nos troupes ou ne permettront pas à des acteurs hostiles de mettre en danger la liberté de navigation à travers l'une des routes commerciales les plus importantes au monde.»
Joe Biden

Un porte-parole de la Maison-Blanche, John Kirby avait affirmé plus tôt que les Etats-Unis feraient ce qu'il faut «pour contrer et désarmer ces menaces que les Houthis font peser sur le trafic maritime en mer Rouge».

Menace des Houthis

«Notre pays fait face à une attaque massive par des navires américains et britanniques, des sous-marins et des avions», a réagi le vice-ministre des affaires étrangères des Houthis, cité par les médias du mouvement.

«Les Etats-Unis et le Royaume-Uni doivent se préparer à payer un prix fort et supporter les lourdes conséquences de cette agression»

Le chef des rebelles du Yémen, Abdel Malek al-Houthi, avait menacé jeudi de riposter à toute attaque américaine en mer Rouge par des opérations encore «plus importantes» que celle, particulièrement lourde, datant de mardi.

18 drones et trois missiles avaient alors été abattus par trois destroyers américains, un navire britannique HMS Diamond et par des avions de combat déployés depuis le porte-avions américain Dwight D. Eisenhower.

Les Houthis, proches de l'Iran et qui contrôlent une grande partie du Yémen, ont multiplié les attaques récemment, par missiles et par drones en mer Rouge, près du détroit stratégique de Bab el-Mandeb séparant la péninsule Arabique de l'Afrique. Ils disent cibler les navires commerciaux qu'ils soupçonnent d'être liés à Israël, affirmant agir en solidarité avec la bande de Gaza, théâtre d'une guerre dévastatrice entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Navires déployés

En réponse, les Etats-Unis avaient déjà déployé des navires de guerre et mis en place en décembre une coalition internationale pour protéger le trafic maritime dans cette zone où transite 12% du commerce mondial. Certains armateurs contournent désormais la zone, ce qui a fait grimper les coûts de transport entre l'Europe et l'Asie.

L'Arabie saoudite, qui soutient le gouvernement yéménite en guerre contre les Houthis, «suit avec beaucoup d'inquiétude les opérations militaires en mer Rouge», a affirmé son ministère saoudien des affaires étrangères. Il a appelé «à la retenue et à éviter l'escalade».

La mer Rouge n'est pas, loin de là, le seul point chaud dans la région pour les Etats-Unis, qui soutiennent fermement Israël depuis l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre dernier. Depuis octobre, les forces américaines en Irak et en Syrie ont ainsi été attaquées à 130 reprises, selon le Pentagone. (sda/ats/afp)

Elle a 9 ans et documente Gaza comme une vraie journaliste

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