«Vous vous sentez bien quand vous rentrez ici?», demande Massi aux journalistes du Parisien qui se sont rendus dans son logement d’après lui «déprimant» et «angoissant». Et pour cause, comme l'a révélé mardi le journal français, ce serveur d'une brasserie habite à Paris dans 4,70 mètres carrés de surface. Un pseudo-studio situé au rez-de-chaussée et dont les murs sont rongés par l'humidité.
L'homme d'une quarantaine d'années confie à nos confrères vivre «comme dans une tombe» alors qu'il doit payer un loyer de 550 euros. Un montant ahurissant au vu de l'infime zone habitable. Mais à son arrivée dans l'Hexagone, en 2017, cet immigré d'origine algérienne a déclaré ne pas avoir eu le choix: «C'était petit, mais je n’allais pas dormir à la rue».
Face aux moisissures et aux rongeurs morts, Massi a voulu que sa propriétaire prenne les dispositions nécessaires pour l'aider. La femme qui, selon le serveur, vit dans un immeuble huppé de la capitale n'a pas semblé plus dérangée que cela par la situation. «Ouvrez les fenêtres», lui aurait-elle conseillé.
Selon Ian Brossat, l’adjoint d’Anne Hidalgo en charge du logement à Paris et à qui Le parisien a rapporté l'affaire:
Or, ce genre de logement est illégal. La loi française interdit en effet d'habiter dans un lieu mesurant moins de 9 mètres carrés et 2,20 mètres de hauteur sous plafond. Soit un volume d’au moins 20 mètres cubes au minimum. «C'est le double du volume du logement que loue Massi», compare le journal.
Selon Ian Brossat, la propriétaire de l'appartement du quadragénaire a l'obligation de le reloger. Sous peine de voir la ville de Paris se porter partie civile contre elle.
En Suisse, des habitations comme celui de Massi sont tout aussi hors-la-loi. La Confédération indique que les petits appartements doivent présenter «une surface minimale de quelque 25 à 35 mètres carrés». (mndl)