Il y a quelques jours, Mary Flip a soufflé ses 101 bougies. L'occasion pour la centenaire qui a vécu la Grande Dépression aux Etats-Unis, parmi d'autres épisodes marquants de l'histoire, de révéler son secret de longévité.
Selon l'Américaine qui fêtait son anniversaire devant les caméras de NBC 15, le 2 novembre, l'astuce pour maintenir une vie «heureuse» pendant tant d'années est la consommation de tequila. Mais pas le temps pour Mary Flip de développer son propos: devant les journalistes, la grand-mère de six petits-enfants est rapidement montée sur une table, un verre de Guinness à la main, afin de danser.
Mary Flip n'est pas la seule femme de plus d'un siècle à user de ce genre d'élixir pour maintenir une santé de fer. D'après Ladbible, Lucile Randon alias sœur André, qui est connue pour être la femme la plus âgée du monde avec ses 118 ans, avait déjà affirmé à plusieurs médias qu'un verre de vin par jour l'éloignait toujours un peu plus des consultations chez le médecin.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, l'alcool est bien connu de certains scientifiques pour jouer un rôle bénéfique dans la longévité. En 2018, des chercheurs de l’Université de Californie avaient conclu que la consommation modérée d’alcool était liée à une vie plus longue notamment due à son effet protecteur contre les maladies cardiaques. D'après leurs analyses, boire environ deux verres de vin ou de bière par jour ferait baisser de 18 % le risque de mort prématurée, rapportait Sud ouest.
A l'époque, l'étude avait toutefois fait débat. La Fédération française de cardiologie s'était insurgée, rappelant que l’alcool était «la deuxième cause de mortalité évitable, après le tabac, en France». Pour elle, il n'y avait pas de lien de cause à effet entre la consommation régulière d'alcool et la longévité.
En 2002, Addictionsuisse se montrait plus nuancé, démontrant que seules les catégories d’âge supérieures à 45 ans pouvaient escompter vivre plus longtemps grâce à cette routine. Avec, néanmoins, une missive: moins d’un verre d’alcool pour les femmes et moins de deux pour les hommes, car:
Chaque année en Suisse, 1553 personnes meurent des suites de leur consommation d'alcool, selon une autre étude d'Addictionsuisse publiée en 2020. L'alcool est ainsi responsable d'environ 8 % des décès dans la population de 15 à 74 ans. (mndl)