Quinze ans après le quatrième épisode, lui aussi projeté hors compétition, l'acteur américain de 80 ans était de retour sur la Croisette, cette fois devant la caméra de James Mangold, qui a réalisé le biopic Walk The Line sur Johnny Cash en 2005. Il succède à la réalisation à Steven Spielberg, qui avait jusqu'ici dirigé tous les volets depuis 1981.
Disney, qui a mis la main sur la saga en même temps que sur Star Wars en rachetant Lucasfilm en 2012, a déjà prévenu que ce serait la dernière apparition de Harrison Ford dans l'un des rôles les plus marquants.
Sa longue carrière a été distinguée par le Festival, qui lui a remis une Palme d'or d'honneur avant le début de la projection. Tom Cruise, venu à Cannes l'an dernier pour présenter en avant-première Top Gun: Maverick, avait lui aussi reçu une Palme d'or surprise.
Visiblement très ému, Harrison Ford, qui a incarné un large éventail de personnages, du Han Solo de Star Wars à Blade Runner, s'est dit «profondément touché» par cette récompense.
Son passage en début de soirée sur le tapis rouge cannois, vêtu d'un costume sombre et d'un nœud papillon, en compagnie de son épouse Calista Flockhart, a électrisé le public, notamment sur la musique emblématique de la saga, composée par John Williams.
Avant l'équipe du film - qui compte dans ses rangs Phoebe Waller-Bridge, de la série Fleabag, ou Mads Mikkelsen -, le réalisateur britannique Steve McQueen, le rappeur français OrelSan ou encore le cacique Raoni Metuktire, défenseur emblématique de la forêt amazonienne, ont eux aussi monté les 24 fameuses marches pour assister à la projection.
Pour le public, il faudra attendre encore quelques semaines avant de découvrir Indiana Jones 5 sur grand écran, puisque sa sortie en salles n'est prévue que fin juin.
La soirée de jeudi était consacrée à la projection de deux longs-métrages, dont Black Flies du Français Jean-Stéphane Sauvaire. Adapté du roman 911 de l'écrivain américain Shannon Burke, Sean Penn y partage l'affiche avec l'ancien boxeur Mike Tyson - annoncé absent du tapis rouge cannois - dans un thriller suivant le quotidien de deux médecins confrontés à la violence à New York.
Sauvaire, 54 ans, avait déjà présenté Johnny Mad Dog, sur des enfants-soldats en Afrique, dans la section «Un certain regard» à Cannes en 2008.
Le second film en compétition, Jeunesse, est signé du grand documentariste chinois Wang Bing, habitué des films-fleuve sur les laissés-pour-compte de son pays. Il y dépeint en trois heures et demie la vie des travailleurs du textile dans une cité à 150 kilomètres de Shanghai.
Après Laura Poitras (Toute la beauté et le sang versé) à Venise et Nicolas Philibert (Sur l'Adamant) à Berlin, un nouveau documentaire va-t-il gagner la récompense suprême dans un grand festival de cinéma, alors que 2023 est l'année dédiée à ce genre? Réponse le 27 mai.
(mbr/ats)