Avec un taux d'occupation moyen de 86,4%, les garderies municipales de Lausanne présentent davantage de places disponibles que dans les structures privées (89,2%). C'est ce qu'a rapporté lundi 12 juin 24 heures, sur la base du dernier rapport de gestion.
Un constat qui s'éloigne de l’objectif de fréquentation du réseau lausannois des crèches fixé à 90%. Et certains centres de vie enfantine (CVE) municipaux s'en détachent encore plus. Comme à Bellevaux et Montelly où les taux de remplissage moyen sont inférieurs à 75%.
Mais alors «pourquoi les crèches municipales ne parviennent-elles pas à tenir l’objectif, alors que les crèches subventionnées s’en sortent», se demande dans 24 heures Sarah Neumann, conseillère communale socialiste. La nouvelle est d'autant plus dérangeante que les listes d'attente pour intégrer des crèches ne cesse de s'allonger.
Tout serait d'abord une histoire de planning. Le municipal de l’Enfance David Payot indique que les «parents ne se superposent jamais complètement [sur les jours de placement en crèche], ce qui nous empêche de viser un taux de 100%». En clair, certains jours, notamment le mardi et le jeudi, sont davantage demandés que les autres.
Autre problème: les structures municipales sont plus anciennes que les garderies privées et doivent donc être rénovées plus souvent, ce qui les empêchent d'accueillir des enfants durant ces périodes.
Finalement, David Payot conclut par un autre facteur: la démographie. Selon le municipal de l'Enfance, les familles avec enfants à bas âge sont moins présentes dans les campagnes:
Et pour les familles vivant en ville, mais étant reléguées dans les garderies en périphérie, celles-ci «peuvent considérer qu’une structure périphérique n’est pas sur leur trajet quotidien et refuser l’offre», ajoute-t-il. Ce qui explique alors le temps d'attente important pour les crèches au centre-ville.
David Payot insiste toutefois. Toute garderie municipale qui ne prendrait pas sérieusement en compte les demandes d'intégration serait être sanctionnée. «Mais, à ce jour, il n’y a eu ni licenciement ni retrait de subvention à cause de négligences sur ce point», rappelle-t-il. (mndl)